La Tunisie devra mobiliser près de 75 milliards de dollars d’investissements dans les infrastructures à l’horizon 2040, alors que les capacités de financement actuelles ne dépassent pas 54 milliards de dollars.
C’est ce qu’a révélé Karim Bouaouni, responsable du pôle investissement à la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC) et directeur général en charge de la gestion au sein de cette institution.
Intervenant lors d’un colloque organisé récemment par la Chambre tuniso-suisse de commerce et d’industrie sur l’investissement direct étranger en Tunisie, Bouaouni a souligné que le recours aux partenariats public-privé (PPP) pourrait constituer une solution viable pour combler ce déficit de financement.
Selon lui, l’investissement dans les infrastructures reste un placement sûr, même en période de ralentissement économique. Il a, à ce titre, mis en avant le rôle que peut jouer la CDC pour appuyer ce type de partenariats.
Cependant, Bouaouni n’a pas manqué de rappeler les obstacles qui freinent encore le développement des PPP en Tunisie. Il a cité notamment les résultats d’une étude menée par la Banque européenne d’investissement, qui pointe du doigt le manque de compétences spécialisées, les insuffisances du cadre législatif, ainsi que la faiblesse des mécanismes de financement adaptés aux projets d’infrastructure.
L’événement, tenu en fin de semaine dernière, a réuni plusieurs acteurs économiques et représentants d’organismes publics impliqués dans la promotion de l’investissement en Tunisie.