L’escalade des tensions au Moyen-Orient franchit une nouvelle étape. Le Parlement iranien a voté, ce mercredi, la suspension de toute coopération avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), en réaction aux récentes frappes israéliennes et américaines ayant visé plusieurs sites nucléaires sur le territoire iranien.
L’annonce a été faite par la télévision d’État iranienne, citant une déclaration du président du Parlement, Mohammad Bagher Ghalibaf. « L’AIEA, qui n’a même pas daigné condamner les attaques contre nos installations nucléaires, a gravement entamé sa crédibilité sur la scène internationale », a-t-il affirmé à l’issue du vote.
Le responsable politique a indiqué que la suspension des échanges avec l’agence onusienne resterait en vigueur « tant que la sécurité de nos sites nucléaires ne sera pas pleinement assurée ». Cette décision, qui marque un tournant dans les relations déjà tendues entre Téhéran et l’Occident, est perçue comme une riposte politique forte à l’inaction supposée de l’AIEA face aux frappes ciblées.
Cette mesure survient au douzième jour d’un conflit armé entre l’Iran et Israël, auquel les États-Unis ont pris part. Depuis le début des hostilités, plusieurs installations sensibles iraniennes ont été la cible de bombardements, exacerbant les inquiétudes autour du programme nucléaire iranien et de son encadrement international.
En suspendant son dialogue avec l’AIEA, Téhéran envoie un signal clair à la communauté internationale : il n’entend plus coopérer tant que sa souveraineté et la sécurité de ses infrastructures nucléaires ne sont pas garanties. Cette rupture de coopération pourrait compliquer davantage les efforts de contrôle du programme nucléaire iranien, relançant les craintes d’un isolement accru et d’une potentielle reprise d’activités sensibles à l’abri de toute surveillance.