La chambre criminelle spécialisée dans les affaires de terrorisme au Tribunal de première instance de Tunis a entamé, ce mardi 24 juin 2025, l’examen à distance de l’affaire dite « Complot contre la sûreté de l’État 2 », qui concerne 21 accusés, dont le président du mouvement Ennahdha Rached Ghannouchi, l’ancien chef du gouvernement Youssef Chahed, l’ex-cheffe du cabinet présidentiel Nadia Akacha, ainsi que le dirigeant d’Ennahdha Habib Ellouze, poursuivis pour des infractions à caractère terroriste.
Ont été conduits à la salle d’audience dédiée aux procès à distance à la prison civile de la Mornaguia : l’ancien chef de la brigade de protection des avions à l’aéroport de Tunis-Carthage Abdelkrim Laabidi, le dirigeant d’Ennahdha Habib Ellouze, l’ex-maire d’Ezzahra Rayan Hamzaoui, l’ancien directeur général des services spécialisés Mahrez Zouari, ainsi qu’un cadre sécuritaire retraité.
Les avocats des accusés étaient présents à l’audience. Certains ont présenté de nouvelles procurations de représentation, tandis que d’autres ont demandé le report afin de pouvoir consulter les pièces du dossier. La chambre a toutefois rejeté la demande de renvoi au 1er juillet prochain et a refusé toutes les demandes de mise en liberté.
Il est Ă noter que le juge d’instruction en charge du dossier avait auparavant Ă©mis 12 mandats d’amener internationaux Ă l’encontre d’accusĂ©s rĂ©sidant Ă l’étranger. L’affaire concerne au total 42 personnes, dont certaines sont dĂ©tenues, d’autres en libertĂ© ou en fuite. Elles sont poursuivies pour constitution d’une organisation ou d’un groupement liĂ© Ă des actes terroristes, incitation, par tout moyen, Ă commettre un meurtre ou des actes de violence, atteinte Ă la sĂ©curitĂ© intĂ©rieure de l’État, tentative de changement du rĂ©gime de l’État par des moyens prĂ©paratoires, enrĂ´lement ou formation de personnes Ă l’intĂ©rieur ou Ă l’extĂ©rieur du pays en vue de commettre des actes terroristes.