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Cannes 2025 – Tourner en Égypte, mode d’emploi

par Neïla DRISS
vendredi 16 mai 2025 21:45
dans Culture
Cannes 2025 – Tourner en Égypte, mode d’emploi
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Au sein du Pavillon égyptien installé cette année au Village international du Marché du film du Festival de Cannes, un panel intitulé Filming in Egypt a suscité l’intérêt des professionnels présents sur la Croisette. Modérée par la productrice et réalisatrice égyptienne Marianne Khoury, la rencontre a permis d’aborder avec précision les possibilités, les atouts, mais aussi les limites de l’industrie du tournage en Égypte aujourd’hui. À travers les témoignages de producteurs ayant tourné récemment sur place, et les explications des représentants institutionnels, le panel a offert un éclairage rare sur l’ambition de l’Égypte de redevenir un hub régional pour les grandes productions internationales.

 

 

Un décor grandeur nature… et un effort gouvernemental structuré

Depuis des décennies, l’Égypte attire les productions étrangères, fascinées par ses paysages mythiques, ses monuments mondialement connus, et une culture visuelle immédiatement reconnaissable. Le pays a accueilli par le passé des films tels que La Mort sur le Nil, Fortunes of War, Malcolm X ou encore Transformers, qui ont tous profité d’un ancrage visuel fort et d’une richesse historique unique. Mais au-delà de l’image, l’enjeu est désormais de convaincre les producteurs que tourner en Égypte est une option non seulement attractive, mais aussi compétitive et bien encadrée.

Ahmed Badawy, directeur exécutif de la Egyptian Film Commission, a rappelé que l’organisme, créé en 2019, avait déjà facilité la mise en place de plus de 70 projets tournés sur le territoire. Il a surtout insisté sur la coopération nouvelle entre différents ministères et institutions publiques, qui ont été encouragés à travailler ensemble pour simplifier les procédures administratives, améliorer les délais de traitement des demandes et offrir un cadre rassurant aux équipes étrangères. Selon lui, l’Égypte ne veut pas seulement séduire par la beauté de ses paysages, mais aussi par la fluidité de ses processus, et la qualité de son infrastructure technique et humaine.

 

 

 

L’expérience de tournage racontée par une productrice américaine

Parmi les interventions marquantes, celle de Philippa Naughten, productrice du film américain Fountain of Youth, a donné le ton. Venue tourner en Égypte pour la première fois, elle a partagé sa surprise devant la qualité des décors naturels et la compétitivité des coûts. Selon elle, l’expérience a dépassé les attentes, tant sur le plan artistique que logistique. Elle a néanmoins souligné que, comparée au Maroc — qui reste une référence en matière de tournages internationaux — l’Égypte doit encore améliorer la fluidité des procédures administratives, un point sur lequel tous les intervenants ont insisté.

Ce qui fait la différence, selon elle, c’est le rôle de la Commission égyptienne du film, qui joue un rôle moteur dans l’accompagnement des productions et travaille en étroite collaboration avec les différents ministères et administrations du pays, pour simplifier les démarches et offrir un guichet unique aux équipes étrangères. Les délais d’obtention des autorisations de tournage ont ainsi été réduits à quatorze jours, mais uniquement pour les productions internationales, comme l’a précisé Marianne Khoury. Ce point reste problématique pour les producteurs locaux, qui n’ont pas encore accès aux mêmes facilités.

Une expérience humaine et professionnelle

Philippa Naughten a aussi évoqué le tournage en Égypte sous un angle plus personnel :« Sur le plan humain, ce fut une très belle expérience. Nous avons dû nous adapter à une autre culture de travail, mais aussi à des imprévus. Il a fallu parfois improviser, notamment lorsque certains équipements manquaient. Mais à chaque fois, les équipes égyptiennes ont fait preuve de créativité pour trouver des solutions. »

Elle a raconté avoir tourné pendant le Ramadan, un défi supplémentaire à gérer pour une production étrangère, mais aussi une richesse en termes de découverte culturelle. « Même si nous travaillions 12 heures par jour comme aux États-Unis, l’atmosphère était différente. Il a fallu comprendre le rythme local, et cela a été enrichissant.

Sécurité, infrastructures et fiscalité incitative

Outre l’intérêt artistique et patrimonial des sites égyptiens, le panel a mis en avant d’autres arguments de poids, à commencer par la sécurité et la stabilité logistique. La Commission a souligné que la cartographie complète des lieux de tournage est désormais disponible en ligne, accompagnée d’une présentation détaillée des infrastructures, des studios, des techniciens locaux et du soutien institutionnel.

Mais c’est aussi l’atout financier qui suscite l’intérêt des producteurs. L’Égypte propose un remboursement de 30 % des taxes, une mesure déjà en vigueur et qui constitue un levier important dans la compétition régionale. Le pays entend aller plus loin en mettant en place de nouveaux incitatifs fiscaux et des accords de coproduction. Comme l’a rappelé Marianne Khoury, cette politique vise à faire de l’Égypte non seulement un décor spectaculaire, mais aussi un pôle de production structuré et fiable.

Le cas Mr. Beast : l’impact d’un tournage viral

Autre exemple cité pendant le panel : celui de Mr. Beast, célèbre YouTuber américain dont le tournage en Égypte a eu un retentissement mondial. Ce projet n’a pas seulement généré des retombées touristiques immédiates, il a également permis à des millions de spectateurs, notamment jeunes, de découvrir ce que l’Égypte peut offrir en termes de paysages, de patrimoine et de potentiel narratif.

Selon les intervenants, l’effet d’entraînement de ce genre de projet est considérable, car il modifie la perception de l’Égypte auprès des créateurs de contenu et des plateformes. C’est un enjeu majeur pour la Commission du film, qui espère capitaliser sur cette dynamique pour diversifier les types de productions accueillies : cinéma, séries, publicité, contenus web.

Filmer l’Irak et les États-Unis… en Égypte

Autre témoignage marquant du panel : celui de Tamer Mortada, fondateur de Aroma Studio Groups et producteur exécutif du film Debriefing the President, un long-métrage international dont les scènes censées se dérouler en Irak et aux États-Unis ont en réalité été intégralement tournées en Égypte. Le film a également été post-produit sur place. « Ce type de projet montre que l’Égypte peut se substituer à d’autres lieux de tournage dans des contextes très divers, tout en assurant une cohérence visuelle et technique. »

Ce témoignage vient renforcer l’idée que le pays peut offrir bien plus qu’un simple décor : une expertise locale, une chaîne de production complète, et une capacité d’adaptation aux exigences de tournages internationaux.

Des intervenants engagés pour une relance durable

Outre Marianne Khoury, Ahmed Badawy, Philippa Naughten et Tamer Mortada, le panel réunissait également Amin El Masri et Xavier Dolleans, tous deux actifs dans le développement de projets entre l’Europe et le Moyen-Orient. L’ensemble des intervenants ont exprimé un désir commun : que l’Égypte ne soit plus perçue seulement comme un décor spectaculaire, mais comme un véritable partenaire de coproduction, capable d’assumer des projets de grande envergure, dans le respect des standards internationaux.

Ce panel Filming in Egypt a parfaitement rempli sa mission : clarifier les possibilités réelles offertes par le pays, rappeler les efforts récents pour fluidifier les processus, et donner la parole à ceux qui y ont déjà tourné, avec succès. Une démonstration par l’exemple qui pourrait bien convaincre d’autres équipes de poser leurs caméras au bord du Nil.

Neïla Driss

 
 
 
 

 

Au sein du Pavillon égyptien installé cette année au Village international du Marché du film du Festival de Cannes, un panel intitulé Filming in Egypt a suscité l’intérêt des professionnels présents sur la Croisette. Modérée par la productrice et réalisatrice égyptienne Marianne Khoury, la rencontre a permis d’aborder avec précision les possibilités, les atouts, mais aussi les limites de l’industrie du tournage en Égypte aujourd’hui. À travers les témoignages de producteurs ayant tourné récemment sur place, et les explications des représentants institutionnels, le panel a offert un éclairage rare sur l’ambition de l’Égypte de redevenir un hub régional pour les grandes productions internationales.

 

 

Un décor grandeur nature… et un effort gouvernemental structuré

Depuis des décennies, l’Égypte attire les productions étrangères, fascinées par ses paysages mythiques, ses monuments mondialement connus, et une culture visuelle immédiatement reconnaissable. Le pays a accueilli par le passé des films tels que La Mort sur le Nil, Fortunes of War, Malcolm X ou encore Transformers, qui ont tous profité d’un ancrage visuel fort et d’une richesse historique unique. Mais au-delà de l’image, l’enjeu est désormais de convaincre les producteurs que tourner en Égypte est une option non seulement attractive, mais aussi compétitive et bien encadrée.

Ahmed Badawy, directeur exécutif de la Egyptian Film Commission, a rappelé que l’organisme, créé en 2019, avait déjà facilité la mise en place de plus de 70 projets tournés sur le territoire. Il a surtout insisté sur la coopération nouvelle entre différents ministères et institutions publiques, qui ont été encouragés à travailler ensemble pour simplifier les procédures administratives, améliorer les délais de traitement des demandes et offrir un cadre rassurant aux équipes étrangères. Selon lui, l’Égypte ne veut pas seulement séduire par la beauté de ses paysages, mais aussi par la fluidité de ses processus, et la qualité de son infrastructure technique et humaine.

 

 

 

L’expérience de tournage racontée par une productrice américaine

Parmi les interventions marquantes, celle de Philippa Naughten, productrice du film américain Fountain of Youth, a donné le ton. Venue tourner en Égypte pour la première fois, elle a partagé sa surprise devant la qualité des décors naturels et la compétitivité des coûts. Selon elle, l’expérience a dépassé les attentes, tant sur le plan artistique que logistique. Elle a néanmoins souligné que, comparée au Maroc — qui reste une référence en matière de tournages internationaux — l’Égypte doit encore améliorer la fluidité des procédures administratives, un point sur lequel tous les intervenants ont insisté.

Ce qui fait la différence, selon elle, c’est le rôle de la Commission égyptienne du film, qui joue un rôle moteur dans l’accompagnement des productions et travaille en étroite collaboration avec les différents ministères et administrations du pays, pour simplifier les démarches et offrir un guichet unique aux équipes étrangères. Les délais d’obtention des autorisations de tournage ont ainsi été réduits à quatorze jours, mais uniquement pour les productions internationales, comme l’a précisé Marianne Khoury. Ce point reste problématique pour les producteurs locaux, qui n’ont pas encore accès aux mêmes facilités.

Une expérience humaine et professionnelle

Philippa Naughten a aussi évoqué le tournage en Égypte sous un angle plus personnel :« Sur le plan humain, ce fut une très belle expérience. Nous avons dû nous adapter à une autre culture de travail, mais aussi à des imprévus. Il a fallu parfois improviser, notamment lorsque certains équipements manquaient. Mais à chaque fois, les équipes égyptiennes ont fait preuve de créativité pour trouver des solutions. »

Elle a raconté avoir tourné pendant le Ramadan, un défi supplémentaire à gérer pour une production étrangère, mais aussi une richesse en termes de découverte culturelle. « Même si nous travaillions 12 heures par jour comme aux États-Unis, l’atmosphère était différente. Il a fallu comprendre le rythme local, et cela a été enrichissant.

Sécurité, infrastructures et fiscalité incitative

Outre l’intérêt artistique et patrimonial des sites égyptiens, le panel a mis en avant d’autres arguments de poids, à commencer par la sécurité et la stabilité logistique. La Commission a souligné que la cartographie complète des lieux de tournage est désormais disponible en ligne, accompagnée d’une présentation détaillée des infrastructures, des studios, des techniciens locaux et du soutien institutionnel.

Mais c’est aussi l’atout financier qui suscite l’intérêt des producteurs. L’Égypte propose un remboursement de 30 % des taxes, une mesure déjà en vigueur et qui constitue un levier important dans la compétition régionale. Le pays entend aller plus loin en mettant en place de nouveaux incitatifs fiscaux et des accords de coproduction. Comme l’a rappelé Marianne Khoury, cette politique vise à faire de l’Égypte non seulement un décor spectaculaire, mais aussi un pôle de production structuré et fiable.

Le cas Mr. Beast : l’impact d’un tournage viral

Autre exemple cité pendant le panel : celui de Mr. Beast, célèbre YouTuber américain dont le tournage en Égypte a eu un retentissement mondial. Ce projet n’a pas seulement généré des retombées touristiques immédiates, il a également permis à des millions de spectateurs, notamment jeunes, de découvrir ce que l’Égypte peut offrir en termes de paysages, de patrimoine et de potentiel narratif.

Selon les intervenants, l’effet d’entraînement de ce genre de projet est considérable, car il modifie la perception de l’Égypte auprès des créateurs de contenu et des plateformes. C’est un enjeu majeur pour la Commission du film, qui espère capitaliser sur cette dynamique pour diversifier les types de productions accueillies : cinéma, séries, publicité, contenus web.

Filmer l’Irak et les États-Unis… en Égypte

Autre témoignage marquant du panel : celui de Tamer Mortada, fondateur de Aroma Studio Groups et producteur exécutif du film Debriefing the President, un long-métrage international dont les scènes censées se dérouler en Irak et aux États-Unis ont en réalité été intégralement tournées en Égypte. Le film a également été post-produit sur place. « Ce type de projet montre que l’Égypte peut se substituer à d’autres lieux de tournage dans des contextes très divers, tout en assurant une cohérence visuelle et technique. »

Ce témoignage vient renforcer l’idée que le pays peut offrir bien plus qu’un simple décor : une expertise locale, une chaîne de production complète, et une capacité d’adaptation aux exigences de tournages internationaux.

Des intervenants engagés pour une relance durable

Outre Marianne Khoury, Ahmed Badawy, Philippa Naughten et Tamer Mortada, le panel réunissait également Amin El Masri et Xavier Dolleans, tous deux actifs dans le développement de projets entre l’Europe et le Moyen-Orient. L’ensemble des intervenants ont exprimé un désir commun : que l’Égypte ne soit plus perçue seulement comme un décor spectaculaire, mais comme un véritable partenaire de coproduction, capable d’assumer des projets de grande envergure, dans le respect des standards internationaux.

Ce panel Filming in Egypt a parfaitement rempli sa mission : clarifier les possibilités réelles offertes par le pays, rappeler les efforts récents pour fluidifier les processus, et donner la parole à ceux qui y ont déjà tourné, avec succès. Une démonstration par l’exemple qui pourrait bien convaincre d’autres équipes de poser leurs caméras au bord du Nil.

Neïla Driss

 
 
 
 

 
Tags: cannesCannes 2025CinémaFestivalFestival de CannesPavillon Egyptien
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