La cinquième chambre criminelle spécialisée dans les affaires de terrorisme auprès du tribunal de première instance de Tunis a décidé, ce mardi, de reporter l’examen de l’affaire dite “Complot contre la sûreté de l’État 2” au 27 mai prochain.
Cette décision a été prise à l’issue d’une audience tenue par visioconférence, au cours de laquelle les avocats de la défense ont sollicité un report et présenté des demandes de mise en liberté pour plusieurs accusés. Ces demandes ont toutes été rejetées par la cour.
Ce dossier implique plus de vingt personnes, dont plusieurs figures de premier plan de la scène politique tunisienne. Parmi elles figurent Rached Ghannouchi, président du mouvement Ennahdha, Habib Ellouze, Kamel Bedoui, Rafik Abdessalam, ainsi que l’ancien chef du gouvernement, Youssef Chahed.
Les prévenus sont poursuivis pour des chefs d’accusation graves, notamment la constitution d’une organisation ayant pour but de conspirer contre la sûreté intérieure de l’État, ainsi que l’incitation à la commission d’actes terroristes sur le territoire tunisien.
Ce procès, très attendu, suscite une vive attention tant au niveau national qu’international, en raison du profil des accusés et des enjeux politiques qu’il soulève. La défense, qui conteste les fondements de l’accusation et dénonce des motivations politiques, continue de plaider pour la libération de ses clients, invoquant l’absence de preuves tangibles et des irrégularités de procédure.
L’affaire devrait connaître une nouvelle tournure lors de l’audience prévue le 27 mai, au cours de laquelle la cour pourrait se prononcer sur le fond du dossier ou examiner de nouvelles demandes des parties.