Le climat social en Tunisie reste tendu. Pas moins de 1132 mouvements de protestation ont été recensés au cours des trois premiers mois de l’année 2025, soit plus du double du nombre enregistré durant la même période en 2024, qui s’élevait à 475 protestations. C’est ce que révèle le dernier rapport de l’Observatoire social tunisien (OST), relevant du Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES), publié ce lundi.
Selon le rapport, 53% des mobilisations sont liées à des revendications professionnelles. Les manifestants réclament notamment la régularisation des statuts des ouvriers des chantiers publics, des enseignants suppléants ainsi que des instituteurs contractuels.
La lutte contre le chômage, en particulier celui des diplômés, figure également parmi les principales revendications, tout comme l’amélioration des conditions de travail dans les secteurs public et privé.
La majorité des protestations ont été initiées par des fonctionnaires, des ouvriers et des chômeurs (50%), mais aussi par des syndicalistes, des défenseurs des droits humains et des étudiants.
Ces mouvements se sont manifestés dans divers espaces, notamment les lieux de travail, les routes, les espaces publics ainsi que devant les tribunaux. Les formes de mobilisation ont été variées : sit-in, grèves du travail et de la faim, blocus routiers ou encore port de brassards rouges.
Sans surprise, le Grand Tunis reste l’épicentre des protestations avec 293 actions recensées. Elle est suivie de Tataouine (75 mouvements) et Gafsa (74).