La Tunisie cherche à consolider sa position sur l’échiquier économique régional. En visite en Suède, le ministre des Affaires étrangères, Mohamed Ali Nafti, a défendu un partenariat stratégique entre Tunis et Stockholm, mettant l’accent sur les réformes engagées pour renforcer l’attractivité du pays.
Lors du Forum d’Affaires Tuniso-Suédois qu’il présidait, le ministre a souligné les atouts compétitifs tunisiens, particulièrement son appartenance au COMESA et à la ZLECAf, positionnant le pays comme un point d’accès privilégié vers le marché africain. « Nous souhaitons approfondir notre collaboration avec les entreprises suédoises, reconnues pour leur expertise et leur capacité d’innovation », a-t-il affirmé.
M. Nafti s’est félicité de la présence d’entreprises suédoises en Tunisie et a exprimé son souhait de voir leur nombre atteindre la centaine. Il a également souligné l’importance de la CONECT et de Business Sweden dans le développement des relations commerciales bilatérales.
De son côté, le Secrétaire d’État suédois aux Affaires étrangères a évoqué des opportunités de coopération dans les secteurs des énergies renouvelables, de la transformation numérique et de l’économie verte, rappelant qu’un forum économique réunissant les pays nordiques s’était tenu en Tunisie en novembre 2024.
Le mécontentement des étudiants entache les relations diplomatiques
Cependant, derrière ces discours officiels célébrant le rapprochement économique, une vague de mécontentement persiste chez les étudiants tunisiens. La décision suédoise d’exclure la Tunisie du programme de bourses ‘Global Professionals’ de l’Institut suédois pour 2025 jette une ombre sur ces relations bilatérales en apparence florissantes.
Cette mesure, annoncée en février 2025, a provoqué une incompréhension généralisée dans les milieux universitaires tunisiens. Malgré les justifications de l’ambassade suédoise évoquant le faible nombre de candidatures (14 seulement en 2024) et leur qualité insuffisante, l’amertume reste palpable.
« Comment parler de partenariat privilégié quand nos étudiants se retrouvent exclus d’un programme éducatif majeur, alors que d’autres pays de la région comme l’Égypte et le Maroc continuent d’en bénéficier? », s’interrogent de nombreux observateurs.
La proposition alternative du programme « SheEntrepreneurs » pour les femmes entrepreneures tunisiennes, mise en avant par l’ambassade, ne suffit pas à apaiser la frustration.