Dimanche 30 mars, après une semaine de recherches, les corps des quinze secouristes palestiniens disparus le 23 mars ont été retrouvés à Rafah, dans le sud de Gaza.
Ces secouristes, membres du Croissant-Rouge et de la Défense civile, avaient été visés par l’armée israélienne pendant une mission de secours, après des bombardements israéliens dans la région. L’armée israélienne a reconnu avoir ouvert le feu sur des ambulances, les jugeant « suspectes » dans le cadre d’une opération contre le Hamas.
Les secouristes ont été tués dans le quartier de Tal al-Sultan à Rafah, où les frappes israéliennes ont repris après la rupture de la trêve en mars. Les corps ont été retrouvés dans un état déplorable, certains enterrés sous le sable. Huit secouristes ont été identifiés comme membres du Croissant-Rouge, cinq de la Défense civile, et un travaillait pour une agence de l’ONU.
Ce drame survient pendant l’Aïd-el-Fitr, une période de fête, mais à Gaza, c’est la mort qui domine. Le Croissant-Rouge palestinien a dénoncé un « crime de guerre » et la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge a exprimé son « outrage » face à cette tragédie. La violence continue à Gaza, avec de nombreuses victimes civiles, dont huit personnes tuées dans un bombardement israélien à Gaza-ville le 29 mars.
L’ONU et plusieurs organisations humanitaires appellent à la fin de cette violence, soulignant la protection insuffisante des travailleurs humanitaires en temps de guerre.