Son témoignage a fait le tour des réseaux sociaux. Un citoyen a partagé son histoire racontant les faits suite à occupation illégale de son terrain agricole à Sfax.
La situation dans la propriété agricole « Henchir Ben Farhat » devient de plus en plus critique. Son propriétaire, ainsi que ses frères, alertent depuis plusieurs mois sur ce qu’ils considèrent comme une occupation illégale de leurs terres par des migrants subsahariens. Malgré des plaintes et des promesses d’intervention des autorités, ils affirment que l’installation des migrants ne cesse de s’étendre.
D’après les documents partagés par le propriétaire, une première constatation réalisée par un huissier de justice, faisait état de 30 tentes installées sur la propriété, accompagnées de dégradations sur les oliviers et leurs récoltes. Une seconde constatation, effectuée en mai 2024 par le même huissier, révèle une aggravation de la situation : 200 tentes y sont désormais installées, des boutiques et même un terrain de sport improvisé ont vu le jour. Selon le propriétaire, plusieurs milliers de migrants subsahariens occuperaient aujourd’hui ce terrain.
Lors de sa dernière visite sur place, le propriétaire raconte avoir constaté l’amélioration des installations, avec des tentes de plus en plus grandes et résistantes, semblables à celles des camps de réfugiés. « Ces tentes sont bien fixées au sol, conçues pour protéger de la pluie et du froid. Elles peuvent abriter plusieurs familles. Qui les a fournies ? Et pour combien de temps comptent-ils rester ? » s’interroge-t-il.
Le propriétaire exprime également sa colère face aux dégradations qu’il a constatées : branches brisées, oliviers abîmés, accumulation de déchets. « C’est un spectacle désolant. Ma famille possède cette terre depuis des générations, et aujourd’hui, elle est laissée à l’abandon. »
L’incident qui l’a marqué le plus est survenu lors de sa dernière visite. Il affirme avoir été confronté à un groupe de migrants qui l’ont encerclé et lui ont ordonné de quitter les lieux. « Je ne comprenais pas leur langue, mais leurs gestes étaient clairs : ils me chassaient de mon propre terrain. Qui est le véritable étranger ici ? » s’indigne-t-il.
Malgré ses multiples démarches auprès des autorités, aucune solution concrète n’a encore été mise en place. « Je me sens impuissant, seul et menacé. Je veux juste récupérer mes terres et qu’elles soient protégées. Est-ce trop demander ? » conclut-il avec amertume.