Le doyen des juges d’instruction du tribunal de première instance de Tunis a interrogé les deux anciens députés du parlement dissous, Sahbi Atig et Walid Jalled, avant de décider de les maintenir en liberté provisoire et de les soumettre à des mesures de contrôle judiciaire.
Ils sont accusés de « constitution d’une association de malfaiteurs, participation et implication dans une association de malfaiteurs en vue de porter atteinte aux biens et aux personnes, ainsi que d’agression visant à changer la structure de l’État et provoquer des troubles ».
Le doyen des juges d’instruction s’est vu confier l’enquête sur une affaire liée à la tenue d’une session plénière « virtuelle » du parlement dissous en mars 2022, consacrée à l’examen des décrets présidentiels émis après le 25 juillet 2021, date de la suspension des activités du parlement dissous. Les investigations concernent les députés ayant participé à cette session virtuelle, dont le nombre s’élève à plusieurs dizaines.
Il convient de rappeler que Sahbi Atig et Walid Jalled sont déjà détenus dans le cadre d’autres affaires.
L’ancien député Walid Jalled a été arrêté le 14 février 2023 Il est accusé de corruption et de crimes financiers. Faisant l’objet d’un mandat de dépôt émis le 23 février 2023, Walid Jalled est depuis en détention.
Le dirigeant au sein du Mouvement Ennahdha, Sahbi Atig, a été arrêté le 6 mai 2023 sur des accusations de blanchiment d’argent, de détention illégale de devises et de faux témoignages.