La réforme bancaire tunisienne, qui entre en vigueur le 2 février 2025, marque un tournant majeur dans le système financier du pays. À partir de cette date, les chèques traditionnels seront remplacés par un nouveau format électronique intégrant un QR code et une vérification électronique instantanée. L’objectif est de moderniser le système de paiement et de renforcer la sécurité des transactions, mais cette transition crée des défis importants, notamment pour les paiements différés.
Depuis le 20 janvier 2025, les banques tunisiennes ont commencé à recevoir les demandes pour des carnets de chèques conformes au nouveau format. Les entreprises et les particuliers qui utilisaient auparavant les chèques différés, souvent utilisés comme solution de financement, se retrouvent dans une situation délicate.
Ces paiements différés devront désormais être remplacés par des lettres de change, une alternative suggérée par l’Association Nationale des Petites et Moyennes Entreprises (ANPME) pour éviter les risques de litiges.
La réforme s’accompagne de plusieurs mesures destinées à sécuriser les transactions : l’imposition de plafonds pour les chèques, l’obligation de chèques barrés et la réduction de la validité des chèques. Ces changements visent à lutter contre la fraude et à garantir une meilleure traçabilité des paiements.
Pour les entreprises, cela signifie une révision de leurs pratiques comptables et des méthodes de paiement. Les utilisateurs devront également se préparer à l’utilisation de la nouvelle plateforme électronique mise en place par les banques pour faciliter cette transition.