« Attention, les conditions pour voyager en Tunisie changent en 2025 », titrait récemment Le Figaro, reflétant l’inquiétude grandissante face à la nouvelle réglementation qui exigera un passeport pour tous les visiteurs étrangers à partir du 1er janvier 2025.
Si cette mesure suscite des interrogations dans le secteur touristique, les autorités tunisiennes relativisent son impact : seuls 11% des visiteurs utilisaient jusqu’ici leur carte d’identité comme document de voyage.
Helmi Hassine, directeur général de l’Office National du Tourisme Tunisien (ONTT), estime même ce pourcentage surévalué. Lors de l’événement « Mega Fun Tour » à Djerba, il a souligné que la mesure, préparée depuis un an en concertation avec les tour-opérateurs, ne devrait affecter que 5% à 7% des flux touristiques. « Les professionnels du secteur ont déjà informé leurs clients, et l’impact devrait rester limité », a-t-il affirmé.
Toutefois, cette nouvelle réglementation soulève des inquiétudes, particulièrement concernant les voyages de dernière minute et les groupes organisés habitués à des formalités simplifiées. Les opérateurs touristiques devront redoubler d’efforts en communication pour prévenir les refus d’embarquement et les complications aux frontières.
Face à des pays concurrents qui continuent d’accepter les cartes d’identité, certains professionnels du tourisme jugent la mesure contre-productive et craignent pour la compétitivité de la destination tunisienne. Les autorités, elles, y voient une modernisation nécessaire des procédures administratives, tout en reconnaissant qu’un accompagnement efficace du secteur sera crucial pour éviter de dissuader les visiteurs potentiels.