La Tunisie fait face Ă une controverse politique suite Ă la modification de la loi Ă©lectorale Ă une semaine des Ă©lections prĂ©sidentielles.Â
Le Parlement tunisien a rĂ©cemment approuvĂ© un amendement transfĂ©rant la compĂ©tence du contentieux Ă©lectoral des tribunaux administratifs aux tribunaux judiciaires. Cette dĂ©cision a suscitĂ© une vive opposition de la part de 90 professeurs de droit et de sciences politiques qui dĂ©noncent une violation flagrante des principes de l’État de droit, c’est ce que vient de rapporter l’agence TAP.
Dans une dĂ©claration commune, ces universitaires, dont les noms n’ont pas Ă©tĂ© divulguĂ©s, soulignent que ce changement porte atteinte Ă la sĂ©curitĂ© juridique et Ă la confiance lĂ©gitime dans la lĂ©gislation. Ils rappellent que les normes internationales pour des Ă©lections Ă©quitables interdisent de modifier les règles Ă©lectorales durant l’annĂ©e du scrutin. De plus, ils estiment que ce transfert de compĂ©tences remet en cause le système de dualitĂ© juridictionnelle en vigueur, prĂ©cise la mĂŞme source.
Cette controverse intervient dans un contexte Ă©lectoral tendu, avec des Ă©lections prĂ©sidentielles prĂ©vues du 4 au 6 octobre 2024. Trois candidats sont en lice : Ayachi Zammel, Zouhaier Maghzaoui et le prĂ©sident sortant Kais Saied. Plusieurs partis politiques et organisations ont exprimĂ© leur rejet de cet amendement, le considĂ©rant comme une atteinte Ă l’État de droit en Tunisie.
