Ce que nous révèle le président de la République depuis un certain temps va au-delà de l’imagination du moins pour le citoyen lambda.
Kais Saied ne cesse d’évoquer sa lutte contre les corrompus et contre la corruption et s’il est acquis que la corruption est bien ancrée en Tunisie il n’en demeure pas moins que le taux de pénétration atteint des degrés inimaginables.
Le Chef de l’Etat qui a fait de cette lutte son cheval de bataille, a de nouveau exhorté ses ministres à accélérer les choses. Hier, mercredi 14 février 2024, Kais Saied s’est entretenu au Palais de Carthage avec la ministre de la Justice, Leila Jaffel et la ministre des Finances, Sihem Namsia.
Il les a exhortées à accélérer les processus notamment en ce qui concerne les dossiers judiciaires en trait avec la corruption, citant même plusieurs exemples et insistant sur cette guerre menée sans relâche contre les corrompus qui se sont infiltrés dans les institutions de l’Etat et qui ont pillé les institutions publiques et les richesses du pays.
Kais Saied a cité plusieurs exemples dans une vidéo publiée par la Présidence de la République, levant le voile sur des dépassements à grande échelle comme ce patron de média, chargé, selon lui de porter atteinte à ce processus. Cette personne a obtenu des crédits à hauteur de 61,388 millions de dinars au sein d’une banque publique, et qui n’ont toujours pas été remboursés sans qu’il ne soit visé par aucune procédure.
Ou comme ces deux personnes concernées par les élections de la Fédération tunisienne de football, et qui ont des dettes respectives de 6 et de 35 millions de dinars à titre de crédits impayés. Kais Saied a également évoqué le cas de cette femme dont la dette s’élève toujours à 1,2 millions de dinars alors que cette dernière a obtenu une main levée sur ce crédit. Etc., etc…
Le chef de l’État a également évoqué une affaire concernant un diplôme falsifié, montrant à ses ministres un document daté de 1983 alors que l’établissement scolaire mentionné sur ce document n’a été créé qu’en 1993.