Depuis le déclenchement de la guerre entre le Hamas et Israël, les Houthis mènent une « guerre » parallèle en menant des attaques ciblant des navires marchands « traitant avec Israël ».
Après plus de deux mois de guerre dans la bande de Gaza, c’est le commerce mondial qui commence à s’essouffler. Et pour cause, les Houthis contrôlent une grande partie du Yémen et ont juré de poursuivre leurs attaques contre les navires marchands notamment ceux en relation avec Israël tant que la guerre fera rage dans la bande de Gaza.
De quoi intimider plusieurs armateurs et groupes, qui ont opté pour un autre itinéraire à l’instar du pétrolier britannique BP, de Maersk, CMA CGM, etc. Ils ont tous choisi de contourner désormais l’Afrique par le Cap de la Bonne Espérance. Si l’itinéraire est plus sûr, il allonge considérablement la durée de transport et augmente donc les coûts tout en provoquant des pénuries pour certains produits.
La coalition mise en place par les Etats-Unis pour défendre les navires transitant par la mer Rouge, fera office de dissuasion afin d’éviter une propagation régionale du conflit à Gaza, mais « l’entêtement » des Houthis pourrait bien obliger Washington à déclencher des frappes directes contre eux.
Les rebelles houthis n’ont en effet pas l’intention de mettre fin à leurs attaques. Un haut responsable de ce groupe a indiqué cette semaine que les attaques s’arrêteraient seulement « si Israël cesse ses crimes et que la nourriture, les médicaments et le carburant parviennent à la population assiégée de la bande de Gaza », rapportait l’AFP.
Ils sont même prêts à riposter en cas de frappe américaine contre le Yémen, a fait savoir, mercredi le chef des Houthis, Abdel Malek al-Houthi, menaçant ainsi de s’en prendre directement aux unités navales américaines, aux intérêts américains et aux navires de commerce US.
Les Houthis ont mené, en deux mois plus d’une centaine d’attaques ciblant des bâtiments militaires, mais surtout dix navires marchands de 35 pays de plus de 35 pays. Ils ont rendu le passage vers le Canal de Suez où transitent chaque année plus de 20.000 navires marchands, un passage peu sûr, qui a provoqué un ralentissement du commerce mondial.
Les attaques menées par les rebelles houthis du Yémen se déroulent dans le détroit de Bab el-Mandeb. Situé au large du Yémen, il relie l’océan Indien à la mer Rouge, puis la mer Méditerranée via le canal de Suez. Une zone stratégique par laquelle transite 12% du commerce mondial, selon l’International Chamber of Shipping (ICS).
Il est encore trop tôt pour estimer le coût de ce blocage, mais la facture risque d’être lourde pour toutes les parties lésées.