La commission parlementaire des Finances et du Budget a adopté, hier, le projet de loi de finances (PLF) rectificatif de 2023 amendé, à l’issue d’une séance d’audition de la ministre des Finances, Sihem Nemssia.
Le Projet de loi de finances a révisé à la baisse le taux de croissance à 0,9%, contre 1,8% estimé dans le cadre de la loi de finances pour cette année, et ce, suite à la dégradation du rendement agricole en raison de la sécheresse et du changement climatique, a indiqué un communiqué publié ce vendredi 20 octobre, par l’Assemblée des représentants du peuple (ARP).
La révision de ce taux s’est basée sur l’hypothèse d’un prix moyen de baril de pétrole de 83 contre 89 dollars estimé dans la loi de finances (LF) 2023 et pris en considération d’autres hypothèses dont l’atténuation des effets de la pandémie de Covid-19 et de la guerre en Ukraine ainsi que la mise en œuvre des réformes, outre la poursuite de la hausse des prix des produits de base (carburants et céréales).
Selon le projet de la loi de finances rectificative, le budget de l’Etat actualisé au titre de 2023 est fixé à 71.239 millions de dinars (MD), contre 69.914 MD estimés dans la LF 2023, soit une hausse de 1,9%.
Ce projet prévoit, par ailleurs, une hausse du volume de la dette publique pour se situer à 127.164 MD, soit 80,2% du PIB, contre 124.568 MD, prévus dans la loi de finances (LF) 2023.
D’après ce document, le gouvernement prévoit une hausse des dépenses du budget de l’Etat de 10,8% en 2023, contre 6,7% estimés dans la LF 2023, et ce, en raison de l’augmentation des dépenses liées aux subventions des produits de base (carburants et produits de base) et la hausse du taux d’endettement public.