Les violences contre les migrants augmentent considérablement en Tunisie, estime Human Rights Watch (HRW), qui dénonce leur expulsion.
Des centaines de migrants ont Ă©tĂ© chassĂ©s après des affrontements avec les habitants de Sfax liĂ©s Ă la mort d’un Tunisien, poignardĂ© par un migrant camerounais.
De plus en plus de migrants sont expulsĂ©s et abandonnĂ©s dans le dĂ©sert, dĂ©nonce Human Rights Watch. Dans un rapport, l’ONG estime que, depuis le 2 juillet, entre 500 et 700 Subsahariens ont Ă©tĂ© conduits Ă la frontière libyenne et livrĂ©s Ă leur sort.
D’après les tĂ©moignages recueillis par HRW, des Ă©lĂ©ments de la garde nationale et de l’armĂ©e ont embarquĂ© Ă Sfax des centaines de Camerounais, Ivoiriens, Soudanais et SĂ©nĂ©galais, entre autres.
Ils ont ensuite été abandonnés dans une zone militarisée, près de la ville de Ben Guerdane, à la frontière libyenne, en plein désert, leur argent volé, leurs téléphones détruits.
D’après Salsabil Chellali, directrice de HRW en Tunisie, les violences de Sfax servent de prĂ©texte aux autoritĂ©s : « Les forces de sĂ©curitĂ© tunisiennes les ont mis de force dans les bus en leur disant :  »On va vous emmener loin de Sfax pour vous protĂ©ger. » Tout ça pour, au final, les transporter Ă la frontière. Et Ă leur rĂ©veil au matin, ils se retrouvent au dĂ©sert. »
L’ONG estime que, depuis le 2 juillet, près de 700 personnes ont connu le mĂŞme sort : hommes, femmes, enfants, en situation rĂ©gulière ou non. Plusieurs ont Ă©tĂ© victimes de violences.
