Le ministĂšre des Affaires Ă©trangĂšres a rĂ©pondu, dans la soirĂ©e de ce vendredi 23 juin 2033 au communiquĂ© du Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de lâHomme.
Estimant que le Haut-Commissariat, en tant quâorganisation onusienne « est soumis au devoir de neutralitĂ© et aurait dĂ» faire preuve dâexactitude et dâobjectivitĂ© avant dâĂ©mettre des positions qui contredisent la rĂ©alité », indique le communiquĂ© du ministĂšre des Affaires Ă©trangĂšres.
« La Tunisie souligne que la libertĂ© dâopinion et dâexpression est garantie par le texte de la constitution et consacrĂ©e dans la rĂ©alitĂ©, et que les poursuites et les arrestations Ă©voquĂ©es dans le communiquĂ© de lâOnu sont fondĂ©es sur des actes incriminĂ©s par la loi tunisienne et nâont rien Ă voir avec la libertĂ© dâopinion et dâexpression», ajoute encore la mĂȘme source en affirmant que les arrestations ont Ă©tĂ© menĂ©es «dans le cadre du plein respect des procĂ©dures en vigueur en Tunisie ».
Le MAE rappelle que « la Tunisie souligne que les Tunisiens nâattendent dâaucune partie une Ă©valuation de sa situation intĂ©rieure et sur la maniĂšre dâappliquer sa propre lĂ©gislation, tout en appelant ses partenaires Ă respecter la volontĂ© et les choix du peuple et Ă sâabstenir de toute tentative dâingĂ©rence dans ses affaires internes ou dâinfluence de la justice ».
Rappelons que le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’Homme, Volker TĂŒrk, a fait part, dans un communiquĂ© publiĂ© ce vendredi 23 juin, de sa prĂ©occupation face aux restrictions croissantes du droit Ă la libertĂ© d’expression et Ă la libertĂ© de la presse en Tunisie.
Volker TĂŒrk a exprimĂ© ses inquiĂ©tudes qu’une lĂ©gislation vague est utilisĂ©e pour criminaliser le journalisme indĂ©pendant et Ă©touffer critique des autoritĂ©s. En ce sens, il appelle la Tunisie Ă changer de cap alors qu’elle Ă©tait autrefois porteur de tant d’espoir et avoir assurer pas mal de rĂ©alisations en matiĂšre de droits humains, au cours des dix derniĂšres annĂ©es.
Volker TĂŒrk expliquĂ©, dans ledit communiquĂ©, que le Bureau des droits de l’Homme des Nations Unies en Tunisie a documentĂ© 21 cas de violations prĂ©sumĂ©es des droits de l’Homme contre des journalistes, y compris des poursuites devant des tribunaux civils et militaires.