Instagram facilite-t-il la vente de contenus pédopornographiques ? La filiale de Meta a été épinglée par un rapport de l’université de Stanford et du Wall Street Journal à ce sujet !
Dans ce rapport, des chercheurs du Cyber Policy Center de la prestigieuse université de la Silicon Valley, parviennent à démontrer qu’Instagram est la principale plateforme utilisée par des réseaux de pédophiles pour promouvoir et vendre des contenus montrant des abus sexuels sur des mineurs.
« De larges réseaux de comptes, qui donnent l’apparence d’être opérés par des mineurs, promeuvent ouvertement la vente de contenus » pédopornographiques, ont indiqué, mercredi 7 juin, l’université de Stanford et le Wall Street Journal.
Instagram, deuxième réseau le plus utilisé en Tunisie
Ces révélations s’avèrent inquiétantes lorsqu’on sait qu’Instagram revendique 2,3 milliards d’utilisateurs dans le monde dont 8% sont des enfants âgés entre 13 et 17 ans.
Par ricochet, on est en droit de s’inquiéter en Tunisie, où Instagram est le deuxième réseau social le plus utilisé après Facebook, qui compte 8,6 millions d’utilisateurs tunisiens.
On dénombre, par ailleurs 3.375.200 utilisateurs d’Instagram (en mai 2023) dont 8,6% sont des enfants âgés entre 13 et 17 ans et 1.074.700 sont âgés entre 18 et 24 ans (31,8%).
Trop facile pour les pédophiles
Des fonctionnalités telles que les algorithmes de recommandation de contenus et la messagerie qui aide les vendeurs à entrer en contact avec les acheteurs, sont exploitées par des pédophiles faisant d’Instagram la plus importante plateforme pour ces réseaux.
Le Wall Street Journal va plus loin en révélant qu’il suffit d’une simple recherche avec de simples mots-clefs pour déboucher sur des comptes qui utilisent ces termes pour faire la publicité de contenus montrant des abus sexuels sur des mineurs.
Une démarche jugée facile par le journal… trop facile même pour des pédophiles qui n’ont ainsi pas besoin de faire preuve de beaucoup d’ingénuité pour entrer en contact avec des acheteurs.
Dans un communiqué, Meta a reconnu qu’il y avait des problèmes au sein de ses services de sécurité et a dit avoir créé un « groupe de travail » pour régler le problème.
Ces failles révélées au grand jour ont mis le géant des réseaux sociaux dans l’embarras après la publication de ce rapport.