Alors que le dossier tunisien traine depuis près de deux ans, le Maroc obtient un prêt de cinq milliards de dollars auprès du Fonds monétaire international.
Le conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a approuvé, hier lundi 3 avril, un accord de financement de deux ans avec le Maroc, d’une valeur de 5 milliards de dollars.
Le fonds a déclaré mardi dans un communiqué que la ligne de crédit (financement) est conçue à des fins de prévention des crises et que « le Maroc est éligible pour bénéficier de la ligne de crédit modulable grâce à ses politiques, ses cadres politiques institutionnels et ses fondamentaux économiques solides ».
« Les fondamentaux économiques et les cadres politiques institutionnels très solides du Maroc, ainsi que ses antécédents de mise en œuvre de politiques très solides, justifient tous le passage à l’arrangement au titre de la ligne de crédit modulable (LCM) », a déclaré le FMI.
Par contre, le dossier tunisien est actuellement au cœur de la polémique. Les discussions sont actuellement suspendues entre les deux parties alors que l’Union européenne et surtout l’Italie poursuivent leurs efforts pour débloquer la situation.
Dans un bulletin de conjoncture consacré à la Tunisie, la Banque mondiale a souligné, récemment, l’impératif de conclure l’accord avec le FMI qui pourrait servir de » catalyseur » pour plusieurs bailleurs et permettrait ainsi, de couvrir les besoins en financements extérieurs.
Dans un bulletin de conjoncture consacré à la Tunisie, la BM a estimé à 2,3% la croissance du PIB en 2023 à condition que des réformes structurelles « suffisamment ambitieuses » soient adoptées, insiste-t-elle.
Ces prévisions supposent la finalisation de l’accord avec le Fonds Monétaire International (FMI) au cours du premier semestre de 2023 et la mobilisation d’un financement suffisant pour couvrir les besoins extérieurs et budgétaires, souligne la BM dans son rapport intitulé « Réformer les subventions énergétiques pour une économie durable » (Printemps 2023).