Le gouverneur de Tunis, Kamel Fekih, ayant refusé d’accorder une autorisation au Front de salut national (FSN) pour l’organisation d’une marche, ce dimanche 5 mars 2023, le Front revendique tout de même son droit de manifester.
Selon le gouvernorat de Tunis, « le gouverneur a décidé de ne pas accorder une autorisation d’organisation pour la marche du Front de salut » prévue le 5 mars 2023.
Une marche programmée afin de manifester contre les accusations portées à l’encontre de certains dirigeants du FSN pour complot contre la sécurité de l’Etat, Chaima Issa, Ridha Belhadj et Jawhar Ben Mbarek ayant été arrêtés dans le cadre de l’affaire de complot contre la sécurité de l’Etat.
Le Front avait déposé, auprès du gouvernorat de Tunis, une demande pour l’organisation d’une marche qui part de la Place de la République pour arriver à l’avenue Habib Bourguiba, en passant par l’Avenue de Paris.
Pour le Front de salut, cette marche est organisée en protestation contre « les arrestations politiques et la violation des libertés individuelles et collectives ».
Suite au refus du gouverneur de Tunis, le Front a rendu public un communiqué, jeudi 2 mars 2023, pour réagir à cette interdiction de manifester.
Selon le FSN, les rassemblements publics et les manifestations sont libres et peuvent se tenir sans autorisation préalable, soulignant que le gouverneur de Tunis n’a pas le pouvoir de décider du sort de la manifestation.
La décision d’interdire la manifestation est considérée comme une atteinte injustifiée à la liberté de réunion et d’expression pacifique, des droits acquis après la révolution de 2011, a encore estimé le FSN.
Le Front de Salut national a exprimé son refus de cette mesure qu’il considère injuste et revendique son droit de manifester pacifiquement le 5 mars 2023 à 10 heures, de la place de la République à l’avenue Habib Bourguiba.