Boycottée par l’Occident, la Russie s’est tournée vers le marché maghrébin pour écouler ses produits pétroliers. C’est en tout cas ce que révèle The Wall Street Journal.
En raison de l’embargo décidé par les pays européens sur les exportions des produits pétroliers russes, « Les pays d’Afrique du Nord ont pris le relais », réaffirme The Wall Street Journal, avec une décote de prix important.
Le journal prend pour exemple les importations marocaines de diesel russes, qui s’étaient établies à environ 600.000 barils pour l’ensemble de 2021, mais qui ont bondi à 2 millions de barils en janvier 2023. Le Royaume aurait réceptionné pas moins de 1,2 million de barils supplémentaires en février, selon les données recueillies par The Wall Street Journal.
De même, ajoute The Wall Street Journal, la Tunisie, qui n’avait importé presque aucun produit pétrolier russe en 2021, s’est mise à acheter en force du diesel, du gasoil ou encore de l’essence. Le pays a acquis 2,8 millions de barils de produits pétroliers russes en janvier 2023 et aurait importé 3,1 millions de barils supplémentaires en février, précise le quotidien.
L’Algérie et l’Égypte ont également augmenté leurs importations de diesel russe.
The Wall Street Journal ajoute que les importations d’hydrocarbures russes par les pays d’Afrique du Nord ont bondi ces derniers mois et il soupçonne qu’ils puissent être mélangés en vue d’une réexportation vers l’Europe.
Pour l’heure, l’administration américaine n’a pas réagi à ces révélations d’autant que les opérateurs qui font des importations d’hydrocarbures que ce soit en Tunisie, au Maroc ou en Algérie sont connus des autorités locales et leurs circuits d’importation sont connus sur le plan international.
Par ailleurs, si les pays d’Afrique du nord importaient aujourd’hui de l’hydrocarbure de la Fédération de Russie, ça ne pourrait être que par voie légale, étant donné que les sanctions occidentales sur la Russie ne sont pas internationales.