La direction du Festival international du film de femmes d’Assouan a décidé d’honorer la grande réalisatrice et productrice tunisienne Salma Baccar, lors de la cérémonie d’ouverture de sa septième édition, qui se tiendra du 5 au 10 mars prochain, en reconnaissance de son parcours remarquable. Salma Baccar est considérée comme l’une des pionnières du cinéma arabe et la première réalisatrice tunisienne à produire ses propres œuvres.
Salma Baccar est née le 15 décembre 1945. Après des études de cinéma au sein de l’Institut national des arts et techniques du cinéma de Paris, elle a commencé sa carrière en réalisant deux courts métrages dans le cadre de la Fédération Tunisienne des Cinéastes Amateurs (FTCA). Elle a ensuite travaillé pour la télévision tunisienne (ERTT) et a également été assistante réalisatrice sur le tournage de plusieurs films avant de réaliser son premier long métrage de fiction, Fatma 75, en 1975 qui aborde la condition des femmes dans la Tunisie postcoloniale. Elle enchaîne ensuite avec d’autres films engagés, comme La danse du feu (1994) qui retrace la vie de la chanteuse et danseuse Habiba Msika, ou encore Khochkhach (2006), qui met en lumière la condition des femmes travailleuses en Tunisie.
Son dernier film Al Jaida (2017) raconte l’histoire de femmes d’âge, de tempérament et de milieu social différents, mais qui se retrouvent emprisonnées toutes ensemble dans Dar Joued, juste avant l’indépendance de la Tunisie. Salma Baccar a expliqué qu’elle avait écrit son film Al Jaida en 2007, mais qu’elle l’avait réécrit après la révolution tunisienne de 2011, car elle avait peur que les droits des femmes tunisiennes soient remis en question. En effet, les islamistes au pouvoir avaient parlé de rétablir la polygamie, de complémentarité des femmes et avaient surtout voulu introduire la charia dans la constitution.
En 1990, Salma Baccar était devenue la première femme à travailler dans la production cinématographique en Tunisie, produisant des films pour des réalisateurs tels que Mohamed Ali El Oqby, Mahmoud Ben Mahmoud, Najia Ben Mahmoud et Abdellatif Ben Ammar
Après la révolution tunisienne, Salma Baccar a été élue membre du Conseil national de l’Assemblée constituante chargée de la rédaction de la Constitution tunisienne. Elle a été présente avec force sur la scène politique tunisienne en tant que députée au Parlement tunisien, défendant les droits et les libertés des femmes et des minorités.
Le Dr Azza Kamel, vice-présidente du conseil d’administration du Festival international du film de femmes d’Assouan, a déclaré que Salma Baccar était une grande personnalité non seulement dans le cinéma tunisien, mais également dans le cinéma arabe. Ses films ont exprimé les soucis des femmes tunisiennes à différentes époques historiques, en plus de son rôle historique en tant que première réalisatrice tunisienne d’un long métrage de fiction. Elle a souligné que le festival cherchait à honorer les femmes créatives qui ont contribué à l’expression des questions des femmes dans différentes parties du monde.
Le Dr Azza a souligné que le combat de Salma Baccar pour les questions des femmes ne s’est pas limité à l’écran, en tant que réalisatrice ou productrice, mais qu’elle était également présente et active sur la scène politique tunisienne, en tant que membre de l’Assemblée nationale constituante pour la rédaction de la Constitution après la révolution du Jasmin et en tant que députée au Parlement tunisien défendant les droits et les libertés. Elle a confirmé que l’hommage à Salma Baccar constituait aussi un hommage pour le cinéma tunisien qui a connu ces dernières années un grand succès au niveau international avec ses films.
Le Festival international du film de la femme d’Assouan mettra en lumière la contribution exceptionnelle de Salma Baccar au cinéma arabe et aux questions féminines. Son parcours créatif remarquable a permis de donner une voix aux femmes tunisiennes et de refléter leurs préoccupations dans ses œuvres cinématographiques et télévisuelles. En tant que pionnière du cinéma arabe, elle a su ouvrir la voie pour les femmes réalisatrices et productrices en Tunisie et dans la région. L’hommage qui lui est rendu ne manquera pas de souligner son engagement non seulement en tant qu’artiste, mais aussi en tant que militante pour les droits et les libertés en Tunisie. Cette reconnaissance est une belle occasion de célébrer le cinéma tunisien et sa contribution à la culture et à la société.
Neïla Driss, selon communiqué.
La direction du Festival international du film de femmes d’Assouan a décidé d’honorer la grande réalisatrice et productrice tunisienne Salma Baccar, lors de la cérémonie d’ouverture de sa septième édition, qui se tiendra du 5 au 10 mars prochain, en reconnaissance de son parcours remarquable. Salma Baccar est considérée comme l’une des pionnières du cinéma arabe et la première réalisatrice tunisienne à produire ses propres œuvres.
Salma Baccar est née le 15 décembre 1945. Après des études de cinéma au sein de l’Institut national des arts et techniques du cinéma de Paris, elle a commencé sa carrière en réalisant deux courts métrages dans le cadre de la Fédération Tunisienne des Cinéastes Amateurs (FTCA). Elle a ensuite travaillé pour la télévision tunisienne (ERTT) et a également été assistante réalisatrice sur le tournage de plusieurs films avant de réaliser son premier long métrage de fiction, Fatma 75, en 1975 qui aborde la condition des femmes dans la Tunisie postcoloniale. Elle enchaîne ensuite avec d’autres films engagés, comme La danse du feu (1994) qui retrace la vie de la chanteuse et danseuse Habiba Msika, ou encore Khochkhach (2006), qui met en lumière la condition des femmes travailleuses en Tunisie.
Son dernier film Al Jaida (2017) raconte l’histoire de femmes d’âge, de tempérament et de milieu social différents, mais qui se retrouvent emprisonnées toutes ensemble dans Dar Joued, juste avant l’indépendance de la Tunisie. Salma Baccar a expliqué qu’elle avait écrit son film Al Jaida en 2007, mais qu’elle l’avait réécrit après la révolution tunisienne de 2011, car elle avait peur que les droits des femmes tunisiennes soient remis en question. En effet, les islamistes au pouvoir avaient parlé de rétablir la polygamie, de complémentarité des femmes et avaient surtout voulu introduire la charia dans la constitution.
En 1990, Salma Baccar était devenue la première femme à travailler dans la production cinématographique en Tunisie, produisant des films pour des réalisateurs tels que Mohamed Ali El Oqby, Mahmoud Ben Mahmoud, Najia Ben Mahmoud et Abdellatif Ben Ammar
Après la révolution tunisienne, Salma Baccar a été élue membre du Conseil national de l’Assemblée constituante chargée de la rédaction de la Constitution tunisienne. Elle a été présente avec force sur la scène politique tunisienne en tant que députée au Parlement tunisien, défendant les droits et les libertés des femmes et des minorités.
Le Dr Azza Kamel, vice-présidente du conseil d’administration du Festival international du film de femmes d’Assouan, a déclaré que Salma Baccar était une grande personnalité non seulement dans le cinéma tunisien, mais également dans le cinéma arabe. Ses films ont exprimé les soucis des femmes tunisiennes à différentes époques historiques, en plus de son rôle historique en tant que première réalisatrice tunisienne d’un long métrage de fiction. Elle a souligné que le festival cherchait à honorer les femmes créatives qui ont contribué à l’expression des questions des femmes dans différentes parties du monde.
Le Dr Azza a souligné que le combat de Salma Baccar pour les questions des femmes ne s’est pas limité à l’écran, en tant que réalisatrice ou productrice, mais qu’elle était également présente et active sur la scène politique tunisienne, en tant que membre de l’Assemblée nationale constituante pour la rédaction de la Constitution après la révolution du Jasmin et en tant que députée au Parlement tunisien défendant les droits et les libertés. Elle a confirmé que l’hommage à Salma Baccar constituait aussi un hommage pour le cinéma tunisien qui a connu ces dernières années un grand succès au niveau international avec ses films.
Le Festival international du film de la femme d’Assouan mettra en lumière la contribution exceptionnelle de Salma Baccar au cinéma arabe et aux questions féminines. Son parcours créatif remarquable a permis de donner une voix aux femmes tunisiennes et de refléter leurs préoccupations dans ses œuvres cinématographiques et télévisuelles. En tant que pionnière du cinéma arabe, elle a su ouvrir la voie pour les femmes réalisatrices et productrices en Tunisie et dans la région. L’hommage qui lui est rendu ne manquera pas de souligner son engagement non seulement en tant qu’artiste, mais aussi en tant que militante pour les droits et les libertés en Tunisie. Cette reconnaissance est une belle occasion de célébrer le cinéma tunisien et sa contribution à la culture et à la société.
Neïla Driss, selon communiqué.