Notre ami et lecteur Daniel Passalaqua nous propose quelques rebonds autour des cabarets de Tunis, sujet d’une récente chronique.
Comme toujours, il nous apporte des informations précieuses tout en complétant nos connaissances.
« Je reviens sur la liste des boites de nuit que vous avez mentionnées dans l’article que vous leur avez consacrées, car vous en avez omise une, et non des moindres.
Il s’agit du ‘’Caveau’’, qui se trouvait dans le sous-sol du Grand Café du Casino. Alors que tous les autres dans les années ’50-début ’60 n’étaient fréquentés que par des hommes seuls qui y trouvaient des entraineuses ou la compagnie des danseuses après le spectacle, le ‘’Caveau’’ était fréquentable ‘’en famille’’.
On y allait avec son épouse, ou sa fiancée, ou encore en groupe d’amis et amies, on pouvait y danser grâce à un petit ensemble jazz de qualité et profiter d’un spectacle minimal (chanteur, ou chanteuse, parfois un humoriste), et y retrouver souvent des chanteurs lyriques qui venaient se détendre après leur spectacle.
Il y avait au Colisée un théâtre d’opérette depuis le fin des années ’30, dont j’ai oublié le nom, remplacé à la fin des années ’40 par un cabaret pour tout public, disparu dans les années ’70 pour laisser la place à un grand magasin consacré à l’enfance.
Les jeunes qui voulaient danser se retrouvaient en hiver à la Brasserie Shilling et en été dans de très nombreux établissements en banlieue nord ou à Saint Germain. Les discothèques sont venues bien plus tard ».
Pour compléter les propos de Daniel Passalaqua, ajoutons que le Casino de Tunis a longtemps abrité la Maison de l’artisanat.
Le Caveau était en sous-sol et on y a exposé la collection de tapis produits par les artisans tunisiens.
L’établissement qui se trouvait au Colisée portait probablement le nom « Le Tabarin ». L’emplacement a été ensuite occupé par le magasin « La mère et l’enfant ».
Les établissements en banlieue étaient nombreux et allaient de l’Hacienda à Carthage à l’Olivier rouge à Sidi bou Said en passant par La Gaîté à Saint-Germain.