Entre l’UGTT et le président de la République, rien ne va plus, et les dernières déclarations de Kais Saied constitueraient le point de non-retour.
Ce jeudi 2 février 2023, la Une du journal Echaab, celui de l’UGTT, titre que ces déclarations constituent une déclaration de guerre. Le journal affirme que ces déclarations sont une sorte d’hostilités envers la centrale syndicale.
L’Union générale tunisienne du travail (UGTT) va tenir une commission administrative nationale, le vendredi 3 février 2023, pour examiner les derniers développements de la situation syndicale.
Cette décision a été annoncée par le secrétaire général adjoint de la centrale syndicale, Hfaiedh Hfaiedh, à l’agence TAP. Hfaiedh Hfaiedh a donné davantages de détails en expliquant que ladite réunion sera consacrée à l’étude des réponses face aux atteintes visant l’organisation syndicale, mais qu’elle portera aussi pour examiner les libertés générales et le droit syndical notamment après l’arrestation du secrétaire général du syndicat de la société Tunisie Autoroutes, Anis Kaabi.
Kaïs Saïed, qui s’est entretenu, mardi, à la caserne d’El Aouina, avec des responsables sécuritaires, a évoqué la récente grève du syndicat de Tunisie Autoroutes.
Pointant du doigt les individus qui s’acharnent à bloquer les routes et les voies ferrées, le président de la République a affirmé que nul ne peut se prévaloir d’un quelconque motif ou argument pour commettre ces actes.
Ces fauteurs ne doivent plus bénéficier de l’impunité, a-t-il encore martelé. « Oui pour le droit syndical, dès lors qu’il est d’un droit reconnu et garanti par la Constitution », a précisé le chef de l’Etat, dénonçant, à ce propos, les tentatives visant à user de ce droit à des fins politiciennes connues par tous.