Pourquoi le Conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a-t-il décidé de reporter l’examen du dossier tunisien ? Marouane Abassi, gouverneur de la Banque centrale de Tunisie (BCT) apporte des éclaircissements.
S’exprimant lors d’une conférence de presse tenue ce mercredi 4 janvier 2023, le gouverneur de la BCT a tenu à souligner que le Conseil d’administration du FMI devrait examiner très prochainement, le dossier de la Tunisie alors que l’examen du dossier était prévu, dans un premier temps, pour la mi-décembre.
Selon Marouane Abassi, ce report est dû au fait que la Tunisie n’a pas achevé un certain nombre de lois , notamment la Loi de finances de 2023 et la loi sur la fonction publique.
Les éclaircissements du gouverneur de la BCT sont à l’opposé de celles de l’ancien ambassadeur tunisien au Qatar, Ahmed Kedidi.
La semaine dernière, il a révélé que le Conseil d’administration du FMI aurait décidé de reporter l’examen du dossier tunisien à fin mars, expliquant que cela était dû à « un avis négatif du département de gestion des risques du FMI (…) ».
Et d’ajouter qu’après avoir décidé mi-décembre de reporter l’examen du dossier à fin janvier, le Conseil d’administration du FMI a décidé de le reporter à fin mars… en attendant la stabilisation de la situation politique en Tunisie.
Le 26 décembre dernier, la ministre des Finances, Sihem Boughdiri Nemsia avait, de son côté, indiqué que la Tunisie devrait parvenir, au début de l’année 2023, à un accord définitif avec le FMI suite au report de la date de réunion du conseil d’administration du FMI consacrée à l’examen du dossier de la Tunisie relatif au programme de prêt.
Le 14 décembre 2022, le Conseil d’administration du FMI avait, en effet reporté l’examen et l’approbation de la Facilité élargie de crédit pour la Tunisie, prévue initialement le 19 décembre 2022.
Rappelons que le FMI et la Tunisie sont parvenus à un accord pour soutenir les politiques économiques de la Tunisie avec un accord de 48 mois, au titre du Mécanisme élargi de crédit, d’environ 1,9 milliard de dollars. La validation finale de cet accord doit se faire au niveau du Conseil d’administration du Fonds.