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Accueil Culture

Apprentice – L’apprenti bourreau

par Neïla DRISS
lundi 16 mai 2016 09:42
dans Culture
Apprentice - L'apprenti bourreau
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Festival de Cannes – Six ans après avoir présenté son premier long métrage Sandcastle à la Semaine de la Critique, le cinéaste singapourien Boo Junfeng revient à Cannes avec son nouveau long métrage Apprentice en compétition dans la sélection Un Certain Regard.

Pendant un peu plus d’une heure trente, ce drame nous plonge de façon implacable dans le couloir de la mort.

Synopsis A Singapour, Aiman (Firdaus Rahman) officie dans une prison de haute sécurité. Rahim (Wan Hanafi Su), le bourreau en chef, y accompagne les derniers jours des condamnés. Rapidement, il prend le jeune gardien sous son aile et lui apprend les ficelles du métier. Aiman s’avère être un exécutant très appliqué, mais sa conscience et ses véritables motivations le rattrapent peu à peu…

Nous voilà donc dans l’univers carcéral, mais cette fois-ci, non pas du côté des assassins ou des voleurs, mais de celui des gardiens et même des bourreaux.

Avec le jeune Aiman, nous allons découvrir le métier de bourreau.

Que signifie être un bon bourreau ? Doit-il être en empathie avec le condamné ? Un bourreau est-il juste un simple exécutant ? Dans quelles conditions travaille-t-il ? Que lui demande-t-on au juste ? Comment est-il perçu par son entourage?

Rahim va prendre Aiman sous son aile et lui expliquer son métier. Mais il parle technique, il parle compétence… C’est un professionnel minutieux à la limite du maniaque. Il est froid dans la description de sa tâche. Il fait son métier et le fait bien. Pour lui les condamnés sont des personnes qui ont été jugées et condamnées, et lui n’est qu’un simple exécutant qui se doit de bien faire son travail et veiller à ce que ces condamnés décèdent instantanément, sans souffrance. Pas plus.

– Est-ce que vous vous souvenez des gens que vous avez exécutés? Lui demandera Aiman. Est-ce que vous pensez que certains auraient ou se repentir ? – Certains, oui. Ils demandent pardon, se mettent à prier…

Mais il n’en dira pas plus. En ce qui le concerne, son devoir et son humanisme résident dans le fait que le condamné ne soufre pas. Contrairement à ce qu’il se fait dans certains pays où le pendu se débat pendant 30 minutes avant de décéder, il faut veiller à ce que le condamné meurt sur le coup sans souffrir. Point. Le reste ne le concerne pas.

Rahim parle de son métier, et le raconte dans ses moindres détails. Il est méticuleux.  A travers lui, le réalisateur ne nous épargne d’ailleurs aucun détail de ces pendaisons. Il décrit parfaitement l’organisation d’une exécution capitale, la préparation du condamné, sa pesée, son ultime repas, ses derniers pas dans le couloir de la mort. Parfois, nous pourrions presque croire qu’il s’agit d’un film documentaire.

Par contre, à par le fait que nous apprenons que sa femme l’a quitté le jour où elle a apprit sa profession, on ne saura rien d’autre en ce qui concerne la vie personnelle de ce bourreau, ni des répercussions de son métier sur sa vie et son entourage.

 

 

Rapidement nous apprenons que le père d’Aiman, reconnu coupable d’avoir démembré son ami, avait été condamné à la peine de mort et avait été exécuté, dans cette même prison et par ce même bourreau.

Le réalisateur nous fait suivre le cheminement moral du personnage principal. Pour quelles raisons est-ce que Aiman s’est fait engager dans cette prison ? Pour quelles raisons était-il attiré par Rahim ?

Toute sa vie Aiman a souffert de son passé. Il est hanté par l’exécution de son père. Il est passé par une période de délinquance et ensuite a décidé de s’engager dans l’armée et après dans le système pénitencier.

Est-ce une curiosité morbide qui le poussait à fréquenter Rahim ? Un besoin de comprendre ?

-Ton père a été pendu et tu veux être bourreau ? Quel genre de cinglé es-tu?, demande le maître à son élève.

Au début le jeune homme était curieux. Il voulait rencontrer celui qui avait exécuté son père. Ensuite il s’est retrouvé lui même à faire le bourreau. Il s’est retrouvé dans cette même situation de celui qui va devoir froidement exécuter une sentence, celui qui doit affronter le condamné, celui qui doit affronter la famille du condamné. Pourra-t-il faire lui même ce métier?

Boo Junfeng réalise là un très bon film psychologique. Dans cet huis clos étouffant de l’univers carcéral de Singapour, il aborde les thématiques de la réhabilitation, de la vengeance, de la culpabilité, du deuil et de la peine de mort, tout en étudiant avec subtilité l’évolution de la mentalité de son héros, et le combat intérieur qu’il semble se livrer. Les acteurs sont naturels. La mise en scène, discrète et sobre, est excellente. A aucun moment on ne s’ennuie. Au contraire, on regarde Apprendice avec intérêt. Le réalisateur, comme il l’a lui-même dit, a voulu être le plus objectif possible et laisser le spectateur se poser ses propres questions et élaborer sa propre réflexion.

Bande annonce:

Neïla Driss

 

Tags: 'Cannes 2016''Cinéma singapourien']cannesCinémaCritique de filmFestival de CannesFilm
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