La présidente du Parti destourien libre (PDL), Abir Moussi, a été hospitalisée, lundi 17 octobre 2022, après avoir été victime d’un malaise alors qu’elle observait une grève de la faim devant le siège du ministère de l’Intérieur.
Dans un communiqué publié dans la soirée de ce mardi 18 octobre, le PDL fait assumer la responsabilité de l’état de santé de sa présidente au président de la République Kais Saied, rappelant que celle-ci se trouve actuellement sous contrôle médical dans une clinique, depuis lundi et ce, après avoir été agressée.
Toujours selon ce communiqué, Le PDL condamne les dépassements du ministère de l’Intérieur observés lors de la manifestation du 15 octobre, empêchant notamment les manifestants de rejoindre la place du Passage à Tunis.
Il annonce, par ailleurs, que le Comité de défense d’Abir Moussi a été chargé d’entamer des procédures judiciaires, soulignant que la détérioration de l’état de santé d’Abir Moussi et son hospitalisation ne sont pas dus à sa grève de la faim, mais à l’intervention des forces de sécurité pour l’empêcher de poursuivre son sit-in devant le ministère de l’Intérieur.
Abir Moussi a entamé, dans la soirée de samedi 15 octobre, un sit-in et une grève de la faim devant le siège du ministère de l’Intérieur pour protester contre la violence dont elle a été victime pendant la manifestation de son parti ce jour-là.
La présidente du PDL a aussi fustigé la politique de l’Etat, son absence de vision ainsi que le prétendu accord avec le FMI qui ne servirait qu’au paiement des dettes de l’Etat.
Moussi a également indiqué que la grève de la faim qu’elle observe devant le siège du ministère de l’Intérieur est une manière pour elle de « mettre en garde le peuple tunisien contre les risques d’une dérive dictatoriale et répressive à travers une constitution qui a été imposée et élaborée dans une approche unilatérale et un faux référendum ».