Tunisien au fond ordinaire, simple individu dans le flot des leaders de tout poil, j’Ă©cris ces lignes en conviction. Et je m’y exprime en tant que citoyen libre mais dĂ©possĂ©dĂ© de sa parole par des experts, des dĂ©putĂ©s, des politiciens au pouvoir et dans l’opposition.
J’Ă©cris ces lignes car en 2011, tout a Ă©tĂ© canalisĂ© pour que se taisent les clameurs du peuple et commence cette dĂ©cennie du mensonge.
J’Ă©cris parce que j’ai encore le choix d’ĂŞtre libre et que je combattrai pour cette libertĂ©.
Il est temps de rĂ©gĂ©nĂ©rer la politique pour que la jeunesse puisse enfin s’exprimer. Il est temps de sortir de cette transition dominĂ©e par les gĂ©rontes et les opportunistes et rendre Ă la vertu tout son Ă©cho. Il est temps aussi de rendre un hommage rĂ©publicain Ă Bourguiba qui, malgrĂ© ses erreurs, a eu le courage et la force de matĂ©rialiser son dessein pour la Tunisie.
Incontournable, mĂŞme outre-tombe, le vieux leader doit Ă la fois sourire et regretter.
Sourire parce que l’acharnement islamiste Ă l’effacer de l’histoire a tournĂ© Ă son avantage.
Et regretter parce que la Tunisie est plus fragile que jamais.
Pour ma part, je ne fais qu’Ă©crire ce que je crois ĂŞtre juste et, ce faisant, je me rends compte que mon pays ne mĂ©rite pas ces usurpateurs et ces faussaires, ces naĂŻfs et ces fĂ©lons, ces manipulateurs et ces tartuffes, ces imposteurs et ces aventuriers.
Je ne fais qu’Ă©crire mais parfois, quelques phrases valent mieux que les professions de foi mensongères qui ont libre cours depuis trop longtemps.
Au nom de mon pays meurtri, j’Ă©cris pour dire mon indignation et mon espoir qui grandit.
