Pour aborder la vie et l’œuvre de Meimoun Ettounsi, il faut d’abord dire quelques mots de son père Mimoun Jebali.
Ce dernier est arrivé en Tunisie vers 1908. Ce musicien issu de la communauté juive libyenne s’est installé à Tunis, dans le quartier de Bab Souika, non loin du mausolée de Sidi Mahrez.
Artiste réputé et respecté, il exercera durant de longues années et compte parmi les découvreurs de Hédi Jouini ou Chafia Rochdi qui allaient tous deux s’illustrer et entrer dans la postérité.
Son fils n’allait pas tarder à entrer à son tour dans le domaine musical. Meimoun Ettounsi débute en effet sa carrière en 1952, interprétant alors des chansons libyennes.
Après quelques années passées en France à jouer dans des orchestres orientaux, Meimoun revient en Tunisie où il est recruté en 1957 par l’orchestre de la radio tunisienne.
Depuis, il jouera du violon dans cette formation tout en gagnant ses galons de compositeur. Il écrira ainsi plusieurs chansons pour Oulaya, Naama ou encore Mustapha Charfi.
Meimoun Ettounsi, natif de 1929, terminera sa vie à Tunis en 1993, à l’âge de 64 ans. Il laisse une trace vive dans l’histoire de la chanson tunisienne et même s’il n’a pas la notoriété de Raoul Journo, il reste l’un des meilleurs artistes issus de la communauté juive.
Une curiosité pour terminer: alors qu’il se trouvait en France, Meimoun Ettounsi sera contacté par le groupe rock français Variations avec lequel il aura une collaboration sur l’album Morrocan Roll dans lequel il compose et interprète aussi des solos de violon.