Un grand dĂ©fenseur du patrimoine et de l’authenticitĂ© tunisienne vient de nous quitter il y a une semaine.
DĂ©cĂ©dĂ© après une vie consacrĂ©e au patrimoine pâtissier tunisien, Jeloul Marsaoui s’est Ă©teint Ă l’âge de 88 ans.
Pour de nombreux gourmets, le meilleur spĂ©cialiste de la pâtisserie traditionnelle, c’est lui Jeloul Marsaoui et ses fils. Et ils n’ont pas tort !
De son vivant, Jeloul Marsaoui a su prĂ©server de nombreuses spĂ©cialitĂ©s tunisiennes et, comme pour un sacerdoce, il continuait Ă les produire dans son atelier-boutique de la rue Charles de Gaulle.Il y a une cinquantaine d’annĂ©es, il crĂ©ait ainsi « Le Bon Vieux Temps », un authentique conservatoire de la pâtisserie tunisienne.
Pour des raisons de santĂ©, le fondateur s’est retirĂ© des affaires depuis une vingtaine d’annĂ©es et confiĂ© Ă ses trois fils, Ahmed, Mohamed et Hassen, le soin de poursuivre la mission.
Excellant dans les gâteaux traditionnels, les trois frères se relaient et confectionnent bien des recettes Ă l’ancienne.
De leur atelier sortent banadhej, takoua, ghraiba, nougat, halqouml et différentes variétés de makroudh. Ils ont également maintenu la production de gâteaux secs comme les macarons, le yoyo et le bachkoutou.
On continue Ă venir de très loin pour goĂ»ter aux saveurs des Marsaoui qui, dans la discrĂ©tion qui sied Ă la tradition, maintiennent le legs du fondateur, un homme fĂ©ru d’art, de musique et de culture.
Dans la tradition du vieux Tunis, Jeloul Marsaoui – comme les Chaouch et les Gmati – est le digne reprĂ©sentant d’un art de faire qui se rarĂ©fie.
Après sa disparition, c’est comme un trĂ©sor humain que nous perdons. Heureusement, il a transmis son savoir et, depuis des annĂ©es, ses successeurs entretiennent la flamme du bon goĂ»t et des friandises tradition.
