Qui se souvient encore des plages de sable fin de Saint-Germain ? Elles comptaient parmi les plus belles du golfe de Tunis et l’Ă©tĂ© venu, on s’y bousculait pour une place au soleil.
A l’Ă©poque, la banlieue sud de Tunis vivait ses dernières heures de splendeur Ă l’ombre du Boukornine.
Radès était alors une destination estivale privilégiée et le lieu de résidence de nombreuses familles de la grande bourgeoisie.
Hammam-Lif resplendissait de mille lueurs avec ses cinémas, son casino, ses restaurants et son Chalet vert, niché dans la montagne.
Des coteaux de MĂ©grine jusqu’aux plages de Borj Cedria, les banlieues sud avaient une identitĂ© forte et beaucoup de caractère.
A Saint-Germain, devenu de nos jours Ez-Zahra, le Pavillon Bleu était le café le plus couru de la ville.
La Siesta avait alors une clientèle fidèle qui venait passer l’Ă©tĂ© en villĂ©giature. Des bungalows en bord de mer servaient de rĂ©sidence.
Sur le rivage, deux établissements avaient une grande notoriété ? Disparu depuis longtemps, le Beau Rivage accueillait les dîneurs dans une ambiance de dancing.
C’Ă©tait aussi le cas de La GaietĂ© qui avait aussi une clientèle fidèle. Avec ses tuiles rouges, sa vaste salle aux allures d’auberge du midi de la France et son petit jardin, La GaietĂ© Ă©tait un coin unique dont tous ceux qui l’ont frĂ©quentĂ© se souviennent.
Les plus anciens se souviennent probablement du patron qui, accompagné de toute la famille, jouait de la guitare et chantait.
DĂ©sormais disparue, La GaietĂ© fut l’un des derniers tĂ©moins de l’art de vivre de la banlieue sud.
Il ne reste désormais que la nostalgie des lieux et le souvenir effacé de la joie de plusieurs générations.
