En Tunisie, les théâtres d’origine romaine sont relativement nombreux et quelques uns ont Ă©tĂ© remarquablement prĂ©servĂ©s.
A Dougga, Bulla Regia ou Sbeitla, ces théâtres hĂ©ritĂ©s de l’antiquitĂ© sont encore utilisĂ©s tout comme Ă Carthage oĂą, remaniĂ© en profondeur, le théâtre romain accueille le festival d’Ă©tĂ© et plusieurs autres manifestations culturelles.
Tous ces théâtres ont Ă©tĂ© en gĂ©nĂ©ral construits au deuxième siècle et rĂ©pondent au modèle classique nĂ© Ă Rome tel qu’Ă©tabli par PompĂ©e au premier siècle.
L’hĂ©micycle de ces théâtres est nommĂ© « cavea ». Il est traditionnellement desservi par plusieurs escaliers intĂ©rieurs ou extĂ©rieurs et comprend trois grandes zones. Selon leur qualitĂ©, les spectateurs occupaient une zone respective.
Ainsi, la plèbe était installée en haut de la cavea alors que les magistrats étaient placés plus bas. Au pied de ces gradins, on trouvait le « balteus », trois rangées de gradins où étaient placés les personnages de marque.Enfin, les sièges qui étaient placés dans l' »orchestra » étaient destinés aux sénateurs.
Tout en haut de l’hĂ©micycle, des cordages Ă©taient fixĂ©s au mur extĂ©rieur et permettaient de dĂ©ployer un « velum », un voile qui pouvait protĂ©ger du soleil.
Très large, la scène domine l’orchestre et s’appuie sur un mur relativement bas qui est nommĂ© « pulpitum ». Le mur de scène est richement dĂ©corĂ©, avec des statues et des colonnes qui portaient des inscriptions comme une dĂ©dicace Ă l’empereur.Les comĂ©diens entraient sur scène par trois accès diffĂ©rents. La porte royale se trouve au milieu et, par convention, figure la porte d’un palais. A droite, un second accès Ă©tait considĂ©rĂ© comme celui des comĂ©diens censĂ©s venir de la ville. Par la gauche, entraient ceux censĂ©s arriver de l’Ă©tranger.
Les décors et accessoires étaient cachés par des constructions latérales nommées « parascenia ». Quant aux coulisses, elles étaient situées entre le mur de scène et le mur extérieur dans la zone nommée « postscenium ».
Nos théâtres antiques ont tous été construits selon ce modèle romain dont les vestiges sont toujours apparents, notamment à Dougga où les colonnades dominent encore la scène séculaire.
