Les restaurants du centre-ville ont de plus en plus de mal à retenir leur clientèle et maintenir des standards acceptables.
Il n’y a pratiquement plus de restaurant de rĂ©fĂ©rence Ă Tunis et ils sont une poignĂ©e Ă faire de la rĂ©sistance dans un milieu qui devient de plus en plus hostile et des conditions de sĂ©curitĂ© qui se dĂ©gradent sans cesse.
La clientèle traditionnelle a peu à peu déserté le centre-ville et, au-delà du phénomène saisonnier, rares sont désormais les dîneurs à choisir Tunis.
En quelques années, les restaurants de la ville ont connu une dégringolade affolante ou bien la fermeture pure et simple.
Nous sommes loin de l’Ă©poque, pourtant si proche, durant laquelle les clients restaient Ă Tunis ou bien y revenaient pour dĂ®ner au RĂ©gent, au Strasbourg, Ă la Goulue ou encore au Cosmos.
De fait, rares sont ceux qui s’aventurent pour un dĂ®ner en ville, alors que la majoritĂ© des restaurants fonctionnent comme des brasseries et ont besoin de videurs pour garder un semblant de quiĂ©tude.
Ce phĂ©nomène est d’autant plus inquiĂ©tant qu’il semble ĂŞtre devenu la règle dans une ville qui, au fil des dĂ©cennies, a perdu de nombreuses tables Ă l’image du Hungaria, du Poisson d’or, de la Brasserie suisse ou du Paradiso.
Autre indice de cette inconsistance des nuits de Tunis, les cinĂ©mas, tous les cinĂ©mas, n’ouvrent plus en soirĂ©e depuis dĂ©jĂ quelques annĂ©es. Ne parlons pas des bars qui ont perdu tout prestige: un apĂ©ro Ă Tunis s’apparente Ă du masochisme doublĂ© d’une prise de risque !
Que faire devant cette situation qui se dĂ©grade inexorablement ? A qui revient-il de faire en sorte que la capitale sorte de ce dĂ©litement ? Comment accepter que l’hypercentre de Tunis s’enfonce de la sorte ?
Autant de questions qui attendent des rĂ©ponses urgentes dans les quartiers historiques d’une capitale en voie de clochardisation.
