Le fait, malgrĂ© sa dimension anecdotique, n’en reste pas moins historique et remarquable.
Il nous remet en mĂ©moire la prĂ©sence d’un grande figure tunisienne, celle d’Albert Bessis, ancien bâtonnier du barreau, membre du gouvernement Tahar Ben Ammar et dĂ©putĂ© de la nation.
Ancien Ă©lève du lycĂ©e Carnot et juriste Ă©minent, Albert Bessis (1885-1972) a en effet comptĂ© parmi les ministres du cabinet de Tahar Ben Ammar en 1955. Il occupait le poste de ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme.
Elu Ă l’AssemblĂ©e nationale constituante d’avril 1956, il en a Ă©tĂ© brièvement le prĂ©sident car il en Ă©tait le doyen d’âge. Toutefois, il sera ensuite remplacĂ© par le plus jeune des dĂ©putĂ©s, en l’occurrence Ahmed Ben Salah.
C’est sa maĂ®trise insuffisante de la langue arabe qui a menĂ© au remplacement de Bessis par Ben Salah Ă la tĂŞte des travaux de l’assemblĂ©e qui venait de voir le jour.
Notons que si Albert Bessis n’a prĂ©sidĂ© l’ANC de 1956 que le temps d’une opĂ©ration procĂ©durale, il sera rĂ©gulièrement Ă©lu au poste de dĂ©putĂ© jusqu’Ă sa retraite politique en 1969.
Décédé à Tunis en 1972, il repose au cimetière du Borgel.