Longtemps, une rue de Tunis a portĂ© le nom de LĂ©on Roches. Il s’agit de l’artère qui relie la rue Al Jazira Ă la rue d’Allemagne et qui porte aujourd’hui le nom de Mustapha M’barek.
Se trouvant Ă proximitĂ© de Bab Bhar, la porte de Tunis qui donne sur la mer (d’oĂą son nom), cette rue rendait hommage Ă Roches, un consul de France en Tunisie.
C’est LĂ©on Roches qui avait convaincu le bey de l’Ă©poque de laisser la nation française construire son nouveau consulat hors les murs de la mĂ©dina.
Et c’est ainsi qu’en 1861, l’ancien fondouk des Français de la rue de l’Ancienne douane avait Ă©tĂ© abandonnĂ© pour le nouveau consulat qui est devenu aujourd’hui l’ambassade de France.
En consĂ©quence de ce dĂ©placement, on commença Ă nommer cet accès maritime de la ville en utilisant l’expression Porte de France.
Nous continuons d’ailleurs Ă le faire sans toujours connaĂ®tre l’origine de cette dĂ©nomination. Certains disent mĂŞme – et de façon erronĂ©e – « port » de France.
Diplomate français, LĂ©on Roches avait pris son poste de consul Ă Tunis en 1855. Auparavant, il avait connu les autres pays d’Afrique du nord: l’AlgĂ©rie oĂą il a appris l’arabe, servi comme traducteur dans l’armĂ©e et aussi comme secrĂ©taire de l’Ă©mir Abdelkader; le Maroc et la Libye oĂą il sera interprète pour le compte du ministère français des Affaires Ă©trangères.
A Tunis, il Ă©tait rĂ©putĂ© pour sa bonne pratique de la langue arabe et aussi pour ses habits qu’il portait Ă la mode tunisienne.
Né en 1809, Léon Roches décédera en 1901. Après son poste de consul en Tunisie, il rejoignit le Japon où il fut ambassadeur de France de 1864 à 1868.