Qui se souvient encore de Louisa Tounsia ? Et pourtant, cette chanteuse d’origine juive tunisienne a Ă©tĂ© une vĂ©ritable star des annĂ©es trente aux annĂ©es cinquante.
Après un dĂ©but de carrière fulgurant et plusieurs enregistrements, celle qui est nĂ© sous le nom Louisa Saadoun tentera l’aventure artistique en France et y rĂ©ussira plutĂ´t bien.
Avec des chansons comme « ChĂ©rie comme je t’aime », « Ala Bab Darek » ou encore « Khali Bouchalghoum », Louisa bĂ©nĂ©ficiait d’une grande popularitĂ© et brassait des publics nombreux dans les salles oĂą elle se produisait.
C’est elle qui la première interprĂ©tera le cĂ©lèbre « Lamouni elli gharou meni » que reprendront Hassiba Rochdi ou HĂ©di Jouini. C’est elle aussi qui a chantĂ© la toute aussi fameuse « Choftek marra » que Nabiha Karaouli remettra au goĂ»t du jour.
De nos jours, le Centre des musiques arabes et méditerranéennes garde la trace de ces enregistrements produits sous label Gramophon, Polyphon ou Pacific.
Durant ses annĂ©es parisiennes, Louisa s’est souvent produite au cabaret Al-Djazaier et aussi au Tam-Tam qui, pour la petite histoire Ă©tait dirigĂ© par le père de la grande Warda. SituĂ© au Quartier Latin, ce club a aussi accueilli Farid Latrache ou notre Safia Chamia.
Née en 1905, Louisa Tounsia est décédée en 1966 et compte parmi les stars juives de la chanson tunisienne dont Leila Sfez ou Habiba Messica demeurent les figures les plus connues.
