Les Ă©lections municipales auront de nouveau apportĂ© la preuve que les plus de deux cents partis politiques qui sont reconnus en Tunisie, ne sont qu’une illusion trompeuse, un pieux mensonge voire une escroquerie pure et simple.
Cette abondance de partis qui ne sont en fait qu’une coquille vide s’est avĂ©rĂ©e nuisible au jeu dĂ©mocratique, lui aussi polluĂ© par l’alliance aux relents de parti unique entre Ennahdha et Nidaa Tounes.
Plus que jamais en passe de devenir hĂ©gĂ©monique, le parti islamiste ne devrait pas tarder Ă mettre un peu d’eau dans son vin et s’offrir de nouveaux paravents et autres Ă©crans de fumĂ©e.
Cependant, les partis sans substance véritable devraient faire le choix de se saborder et disparaître ou bien fusionner dans des entités fédérées et plus efficaces.
Reste encore la question des Ă©gos surdimensionnĂ©s de plusieurs chefs de partis qui auront rĂ©ussi l’exploit de dĂ©tourner tout un pays de la vie politique et la rĂ©volution Ă leur profit.
Démagogues virulents ou populistes aux allures de faux réformateurs, ces politiciens sont clairement rejetés et devraient en tirer les conséquences logiques.
Sans cela, la Tunisie ne parviendra pas Ă s’extirper de cette spirale de mensonges qui, en sept ans, aura ravagĂ© un esprit civique longtemps opprimĂ© et, pour un temps renaissant.
Pour l’heure, la seule productivitĂ© de ces partis sans existence rĂ©elle ni lĂ©gitimitĂ© aura Ă©tĂ© de faire insidieusement le lit de l’Islam politique dans un pays sĂ©culier.
Cette farce a trop durĂ© et prend les proportions grotesques d’une pantalonnade dont la modernitĂ© tunisienne est la victime dĂ©signĂ©e.
