Il fut un temps oĂą la belle vile de Hammam-lif comptait parmi les destinations touristiques dont la Tunisie s’enorgueillissait.
Ville thermale, nichée entre la mer et la montagne, résidence des beys, Hammam-lif comptait alors plusieurs atouts touristiques.
Flambant neuf, l’hĂ´tel des Thermes proposait ses dix chambres avec des promesses de loisir du cĂ´tĂ© du Casino municipal, du Chalet vert qui dominait les pentes du Bou Kornine et aussi de la Sirène qui offrait aux vacanciers son restaurant-dancing en bord de mer.
Hammam-lif avait alors plusieurs salles de cinéma et nombre de lieux de convivialité avec la présence des trois grandes communautés tunisiennes: juive, chrétienne et musulmane.
Dans l’antiquitĂ©, cette ville portait le nom punique de Naro puis deviendra Aquae Persianae au temps des Romains. Après la conquĂŞte arabe, la localitĂ© portera le nom de Hammam Al Jazira puis deviendra Hammam El Enf, autrement dit les bains thermaux du cap.
Au dix-huitième siècle, Ali Pacha fit construire un pavillon près de l’une des sources qui portera dès lors le nom de Ain el Bey. L’autre source Ain el Ariane sera Ă©galement exploitĂ©e pour ses vertus et ses eaux sulfatĂ©es.
Un autre bey, Hussein II, construira un palais qui allait devenir l’une des rĂ©sidences des souverains. Moncef Bey y sĂ©journa durant la Deuxième guerre mondiale. Des fastes de ce palais, ne demeure plus que la porte encadrĂ©e de lions et surmontĂ©e de colonnes supportant des aigles.
Avec sa plage de sable fin, Hammam-lif sera longtemps l’une des villĂ©giatures les plus prisĂ©es et une destination touristique de premier plan comme le suggère l’affiche publicitaire illustrant ce billet.