L’aqueduc romain, celui qui amenait l’eau de Zaghouan Ă Carthage, reste un ouvrage impressionnant. Construit sous le règne de l’empereur Hadrien, entre 120 et 131, cet aqueduc a connu de nombreuses pĂ©ripĂ©ties.
DĂ©moli par les Vandales en 409, il a Ă©tĂ© reconstruit par BĂ©lisaire en 534. L’ouvrage a de nouveau Ă©tĂ© coupĂ© lors du siège de Carthage par les Arabes en 698. Il sera ensuite restaurĂ© par les Fatimides au dixième siècle puis agrandi et consolidĂ© par les Hafsides qui construisirent des dĂ©rivations au treizième siècle.On peut encore admirer les hautes colonnes de ce chef d’œuvre architectural au niveau du Bardo Ă Tunis mais aussi dans la rĂ©gion de Mohammedia et Oudna, en allant vers Zaghouan oĂą se trouve la source de cet aqueduc millĂ©naire.
C’est près de Mohammedia que l’Ă©difice est le plus spectaculaire, avec de hautes piles rĂ©unies par des arcs. Lorsqu’il franchit oued Meliane, l’aqueduc atteint plus de vingt mètres de hauteur.
En l’observant de près, on peut remarquer que les modes de construction de l’aqueduc sont très variables. Certaines sont en briques, d’autres en pisĂ© ou en blocage. Ces variations renseignent sur les nombreuses restaurations de cet Ă©difice qui aboutit aux citernes de la Malga Ă Carthage et demeure l’un des joyaux de l’antiquitĂ© en Tunisie.