L’affaire commence Ă faire grand bruit dans toute la rĂ©gion. Une concession devrait ĂŞtre prochainement donnĂ©e Ă un privĂ© pour l’ouverture d’un cafĂ©-restaurant sur le site archĂ©ologique des grottes d’El Haouaria.
Toutefois, les services compĂ©tents de l’Institut national du Patrimoine ne verraient pas nĂ©cessairement d’un bon Ĺ“il cette concession.
En effet, il ne s’agirait pas, selon nos informations, d’une simple buvette mais d’un espace qui pourrait nĂ©cessiter des constructions. D’autre part, le site est des plus fragiles et n’a d’ailleurs Ă©tĂ© rouvert au public qu’Ă une date rĂ©cente. Enfin, il existe dĂ©jĂ sur les lieux un restaurant de qualitĂ© alors qu’il manque une buvette sur le site.
Pour le moment, le dossier aurait reçu l’aval des autoritĂ©s rĂ©gionales malgrĂ© l’opposition des spĂ©cialistes archĂ©ologues. En attendant que le ministère des Affaires culturelles donne un avis qui trancherait la polĂ©mique en cours.
Notons que le site des grottes d’El Haouaria, s’il bĂ©nĂ©ficie d’un restaurant de bord de mer, connaĂ®t une affluence qui dĂ©passe les capacitĂ©s des parkings rudimentaires qui s’y trouvent.
En ce sens, des parkings sont un besoin pressant ainsi que des toilettes publiques. Pour le reste, un ou deux restaurants ne changeront pas grand-chose Ă la donne.
Car sur cette cĂ´te magnifique et sauvage, ce qui attire les visiteurs, c’est plus la nature que la culture. Et c’est la mĂŞme chose pour les promoteurs qui pourraient – afin de s’implanter – prendre prĂ©texte de la proximitĂ© des grottes puis tourner le dos Ă ce site archĂ©ologique au profit du commerce de restauration le plus banal et lucratif.
Au-delĂ , il serait en effet intĂ©ressant de doter les grands sites archĂ©ologiques tunisiens de restaurants de qualitĂ©, selon un cahier de charges strict. Toutefois, comment les suivre et s’assurer de la continuitĂ© et de la qualitĂ© de leurs services ?
En attendant, on ne parle Ă El Haouaria que de ce nouveau restaurant qui s’installerait sur l’un des plus beaux sites naturels du Cap Bon…
H.B.
