Ce n’est qu’Ă la fin des annĂ©es 1910 que la fièvre bâtisseuse a commencĂ© Ă s’emparer de Carthage. Avant cela, les lieux avaient une atmosphère bucolique et semblaient projetĂ©s vers un passĂ© immĂ©morial.
A l’Ă©poque, de rares fouilles Ă©taient entreprises sur les lieux et la population locale Ă©tait composĂ©e de pasteurs semi-nomades.
On nommait d’ailleurs cette rĂ©gion Douar Chott et les zones oĂą des vestiges antiques Ă©taient visibles Ă©taient dĂ©signĂ©es sous le vocable Ă©vocateur de El Khraieb qui, en arabe, signifie les Ruines.
Cette image d’Ă©poque – elle date de la fin du dix-neuvième siècle – nous renvoie Ă ce paysage carthaginois tel qu’il fut et aussi au renouveau de cette rĂ©gion du grand Tunis qui, de nouveau, après des siècles de silence, est complètement urbanisĂ©e.
Le vide sidĂ©ral auquel nous confronte cette carte postale porte aussi en filigrane l’Ă©cho des bonnes et mauvaises querelles qui, souvent encore, dĂ©fraient la chronique Ă propos de la « constructibilité » en zone historique…
