C’est en 1886 que Philippe Thomas, un gĂ©ologue français, a dĂ©couvert les gisements de phosphates dans la rĂ©gion de Metlaoui, prĂ©cisĂ©ment dans les gorges de l’oued Selja.
L’exploitation du gisement commencera dix annĂ©es plus tard et sera renforcĂ©e en 1904 et 1905 par l’ouverture des centres d’exploitation de Redeyef et Om Larayes.
Entre temps, l’annĂ©e 1899 a vu la mise en service de la ligne de chemin de fer reliant Gafsa Ă Sfax.
C’est Ă cette Ă©poque que commence l’aventure des phosphates dans le sud-ouest de la Tunisie. La production ne cessera de progresser et l’Etat tunisien deviendra en 1959 le principal exploitant avec la crĂ©ation de la Compagnie des Phosphates de Gafsa.
Dans les environs de Metlaoui, il est possible de visiter les gorges de Selja, une faille plutĂŽt Ă©troite et qu’on dirait coupĂ©e au cordeau. De fait, cette brĂšche dans la montagne est nommĂ©e le coup de sabre et a des origines lĂ©gendaires.
On raconte qu’une princesse d’une grande beautĂ© avait tentĂ© de fuir le harem oĂč elle vivait. S’Ă©vadant avec un preux guerrier, celui-ci aurait alors taillĂ© leur lit nuptial de son sabre. Cette lĂ©gende des amours de Leila et Mansour demeure vivace dans la rĂ©gion.
PassĂ©e la brĂšche initiale, le dĂ©filĂ© s’Ă©largit, donne accĂšs Ă un cirque, se rĂ©trĂ©cit de nouveau avec des falaises Ă pic puis mĂšne jusqu’aux vestiges d’anciens barrages Ă©difiĂ©s par les Romains qui gĂ©raient une colonie agricole Ă la sortie des gorges de Selja.
C’est ici que Philippe Thomas dĂ©couvrait les premiers affleurements phosphatĂ©s et c’est ici que dĂ©sormais le LĂ©zard rouge circule au cĆur des gorges impressionnantes.
