C’est en dĂ©cembre 1846, Ă la veille de Noel, qu’Alexandre Dumas cingla sur Tunis, Ă bord du « VĂ©loce ».
Ce navire à vapeur avait mené le grand Dumas de Tanger à Alger pour ensuite accoster à Tunis. Le récit de ce voyage a été consigné par Dumas dans un ouvrage simplement intitulé « Le Véloce ».
Dans ce livre, on peut trouver une description en des termes choisis du lac de Tunis et du passage de La Goulette.
Je vous propose d’en dĂ©couvrir l’extrait suivant : « Le passage de la mer au lac, c’est Ă dire le goulet, est large de vingt mètres Ă peine, et comme le lac est sans profondeur, aucun bâtiment de haut bord n’y peut pĂ©nĂ©trer.
L’aspect de ce lac est Ă©trange et ressemble Ă une autre mer Morte. L’eau en est roussâtre et pernicieuse, dit-on. De place en place, des piliers, qui s’Ă©lèvent d’un pied ou deux au-dessus de l’eau, indiquent le chemin qu’il faut suivre.
Et cependant, le paysage s’Ă©tendait au loin, calme et majestueux. Un magnifique palmier, immobile dans cette atmosphère sans brise, empanachait une petite mosquĂ©e qui faisait le premier plan.
Puis la vue s’Ă©tendait sur le lac, de la surface duquel s’Ă©levait de temps en temps le cri Ă©trange d’un oiseau de marais; Ă l’extrĂ©mitĂ© du lac on distinguait comme un nuage La Goulette, puis au-delĂ de La Goulette, quelque chose de vague et d’infini qu’on devinait ĂŞtre la mer »…
Telle est la description de Dumas de son arrivĂ©e Ă Tunis qu’il devait parcourir durant quatre jours pour une mission que lui avait confiĂ©e Louis-Philippe.
H.B.
