Après le terrible attentat de Sousse, une campagne de fermeture des mosquĂ©es dont s’Ă©taient emparĂ©s des radicaux islamistes avait alors vu le jour sous l’impulsion de Habib Essid, alors Chef du gouvernement.
Près d’une centaine de mosquĂ©es aux quatre points cardinaux du pays avaient alors Ă©tĂ© reprises en main.
Certaines Ă©taient tombĂ©es entre les mains de salafistes parfois violents, d’autres exerçaient sans aucune lĂ©galitĂ©, d’autres encore avaient Ă©tĂ© construites Ă la hâte par des radicaux dans l’effervescence qui avait accompagnĂ© la parenthèse de la Troika.
Ces campagnes gouvernementales de fermeture des mosquĂ©es hors du contrĂ´le de l’Etat se poursuivent actuellement. Par exemple, en novembre dernier, sept mosquĂ©es avaient Ă©tĂ© fermĂ©es dans le gouvernorat de Sidi Bouzid sur fond de traque des cellules dormantes de la mouvance salafiste.
Cette reprise en main des mosquĂ©es tenues par des radicaux est une nĂ©cessitĂ© absolue dans un contexte marquĂ© aussi bien par le retour programmĂ© des terroristes que l’irrĂ©dentisme de certains partis politiques tel Hizb Ettahrir qui dĂ©fie ouvertement les autoritĂ©s.
De nombreuses mosquées qui diffusent des discours takfiristes, incitent à la violence ou appellent qu jihad devraient rendre des comptes dans la transparence.
Car il est bien beau d’entendre que les pouvoirs publics gèrent cet Ă©pineux dossier, encore faudrait-il que l’opinion soit Ă©clairĂ©e sur les tenants et aboutissants de ces campagnes.
Encore une fois, il y a pĂ©ril en la demeure et il convient d’agir rapidement avant de toujours possibles dĂ©bordements.
Au-delà , ces mosquées profondément wahabisées et alignées sur des puissances étrangères qui, selon de nombreuses sources, les financent, devraient rendre des comptes.
Eloignées dans leur essence et leur esprit de la pratique religieuse en Tunisie, elles tendent à imposer des modèles sectaires importés et cherchent à écraser la spécificité tunisienne.
Hier encore, une mosquĂ©e Ă©tait fermĂ©e sur ordre du gouverneur de Tunis après l’agression de son imam.
Cela souligne que beaucoup reste à faire dans ce dossier des mosquées hors la loi qui constituent une véritable menace et un vivier pour le radicalisme religieux qui guette les consciences et continue à recruter parmi une jeunesse en mal de repères.
HB