De tous temps, la France a constituĂ© un partenaire stable et solide de la Tunisie et de son Ă©conomie. Avec la rĂ©cente confĂ©rence internationale sur l’investissement, la France a confirmĂ© cet engagement de soutenir la Tunisie, de diverses manières.
Convertir la dette en projets de dĂ©veloppements, aider Ă la relance de la croissance et multiplier les projets bilatĂ©raux sont quelques unes des options françaises en Tunisie. De plus, la France devrait assurer des investissements de l’ordre de 1 milliard et 200 millions d’euros en Tunisie.
Devant ce soutien massif de la France, le Qatar s’est lancĂ© dans une forme de surenchère qui au final devrait tomber dans l’escarcelle tunisienne.
En effet, l’Ă©mirat gazier s’est engagĂ© pour investir 1 milliard et 250 millions de dollars, une somme Ă peu près Ă©quivalente au soutien français ais qui semble plus Ă©levĂ©e car exprimĂ©e en dollars et non en euros.
Tout en souhaitant que ces promesses françaises et qataries soient tenues, il est intĂ©ressant d’observer cette forme de compĂ©tition feutrĂ©e et ce sursaut d’amour propre du Qatar qui, malgrĂ© la gĂ©ographie et l’histoire, se voit en « protecteur » de la Tunisie, au dĂ©triment de la France. On dirait ainsi que les frères qataris prennent la Tunisie pour un dominion français. Ce qui n’est plus le cas depuis 1956 et l’indĂ©pendance retrouvĂ©e de notre pays.
Certaines rĂ©actions sont parfois cousues de fil blanc et prĂŞtent Ă sourire. Car, tout en se fĂ©licitant de cette gĂ©nĂ©rositĂ©, il est utile que tout s’achète et tout se vend, sauf l’honneur des peuples.
Car, faut-il le rĂ©pĂ©ter, la Tunisie a des partenaires et non pas des tuteurs…
Plus largement, il faut aussi souligner que l’endettement et l’investissement Ă©tranger ne seront jamais suffisants si la Tunisie ne retrouve pas ses fondamentaux en matière de travail et de production.
HB
