Une année s’en va… Une nouvelle page se tourne sur fond d’accidents tragiques et de peur fondée en ce qui concerne le retour des jihadistes des zones de conflit.
Une année s’en va alors que le péril demeure d’un embrasement en Libye et de nouvelles hécatombes en Méditerranée où ils seraient 22.000 voyageurs du désespoir à avoir perdu la vie, selon l’Organisation internationale des Migrations.
Une année s’en va avec un chiffre effarant: 45 pour cent des jeunes Tunisiens veulent quitter leur pays et émigrer en Europe.
Une nouvelle année arrive avec toujours les mêmes appréhensions. Depuis la Troika jusqu’au gouvernement d’union nationale, la Tunisie a peu goûté à la joie.
Cette joie confisquée par des politiques de tous bords, obnubilés par leurs destins et leurs idéologies, n’est plus à l’ordre du jour.
Cette joie volée a laissé maintenant la place à des peurs légitimes et un mécontentement de plus en plus perceptible.
Les Tunisiens redoutent plus que jamais la menace terroriste et se méfient plus que jamais de leurs politiciens.
Justement, les Tunisiens savent que ces politiciens, dans la connivence et le silence de leurs opposants, ont détruit en six ans l’image d’un pays pour le transformer en laboratoire de l’islamisme masqué.
A la veille d’une nouvelle année, les Tunisiens n’ont pas le moral et craignent l’avenir. Les récents sondages le démontrent amplement.
Six ans sont passés depuis la révolution et, plus que jamais, les tiraillements et les peurs sont dans tous les esprits.
Alors qu’en janvier 2011, tous rêvaient de lendemains qui chantent…
HB