C’est en 1908 que le petit village agricole de l’Ariana est devenu une municipalitĂ©. Auparavant, l’Ariana avait essentiellement une vocation agricole avec des fellahs qui vivaient dans cette localitĂ© et travaillaient la terre aux alentours.
La commune de l’Ariana a Ă©tĂ© créée en 1908
En ce temps, le vieux village qui avait une identitĂ© andalouse Ă©tait rĂ©putĂ© pour la qualitĂ© de son lait et il n’Ă©tait pas rare jusqu’aux annĂ©es 1970 que des familles aient leurs vaches Ă demeure, dans le village mĂŞme, surtout aux alentours du vieux marchĂ© oĂą vivaient les familles Meriah, Bellil ou Belghith.
SituĂ©e Ă cinq kilomètres de Tunis, l’Ariana sera reliĂ©e Ă la capitale par le tramway dès l’entre deux-guerrres.
Après le tramway, l’exode
Ceci entraĂ®nera l’afflux d’une nouvelle population qui choisira l’Ariana comme lieu de rĂ©sidence. A cette Ă©poque, beaucoup de juifs de Tunis, quittant une hara surpeuplĂ©e, s’installeront Ă l’Ariana.
Il faut dire que l’attrait de cette localitĂ© Ă©tait grand car elle Ă©tait aussi apprĂ©ciĂ©e de longue date comme lieu de villĂ©giature au printemps et en Ă©tĂ© ainsi que rĂ©putĂ©e pour ses roses et la qualitĂ© de son air.
Une ville majoritairement juive
Un tableau de la population de l’Ariana en 1936 permet de constater que la ville avait 5530 habitants parmi lesquels les Tunisiens juifs et musulmans Ă©taient majoritaires.
Ainsi, selon ce tableau, on comptait Ă l’Ariana 2619 habitants juifs tunisiens, 1832 musulmans tunisiens et un millier d’EuropĂ©ens pour l’essentiel Français et Italiens.
C’est de cette Ă©poque que date l’agrandissement du village qui, dĂ©sormais, comprendra aux cĂ´tĂ©s de la mĂ©dina historique une nouvelle ville qui viendra Ă©tablir ses villas et immeubles sur les « senias » d’autrefois.
Naissance de la Nouvelle Ariana
C’est au sud de la vieille ville que s’est d’abord faite l’extension de l’Ariana avec la crĂ©ation du quartier de villas dĂ©nommĂ© « La Nouvelle Ariana ».
Puis, au fil des dĂ©cennies, c’est vers le nord que la ville a poussĂ©, en direction de Jaafar; Sidi Amor et Kalaat el Andalous.
Un gouvernorat pluriel
De nos jours, l’Ariana se trouve au cĹ“ur d’un immense rĂ©seau urbain organisĂ© en gouvernorat et qui a la spĂ©cificitĂ© de regrouper les quartiers huppĂ©s d’El Menzah, les banlieues populaires d’Ettadhamen et aussi des zones miraculeusement demeurĂ©es rurales et agricoles.
H.B.
