Les promenades dans la médina de Tunis et ses faubourgs permettent parfois de se retrouver confrontés à des anachronismes.
En effet, certaines rues portent des appelations anciennes qui avaient ensuite Ă©tĂ© adoptĂ©es Ă l’Ă©poque du Protectorat français et font ainsi pleinement partie de la nomenclature des rues de Tunis.
Il en va ainsi de ces trois rues dont nous vous invitons Ă dĂ©couvrir les plaques. Il s’agit de la rue des NĂ©gres, la rue des NĂ©gresses et la rue de l’Esclave.
Plusieurs voix se sont Ă©levĂ©es pour que l’on change les dĂ©nominations de ces rues. Toutefois au nom de l’histoire de la mĂ©dina, d’autres voix soutiennent le contraire et souhaitent que ces rues gardent leur nom, considĂ©rant qu’il n’y a pas lieu de mettre en avant une connotation nĂ©gative Ă ces noms de rue.Qui a tort? Qui a raison? En attendant, les passants traversent la ville sans se soucier vraiment de ces noms hĂ©ritĂ©s du passĂ© et demeurĂ©s sur les plaques indicatrices de la mĂ©dina.
Pour l’anecdote, ces plaques indicatrices des rues de la mĂ©dina tendent Ă disparaitre et, malgrĂ© les efforts des municipaux, plusieurs rues se trouvent dĂ©sormais sans nom Ă cause de l’incurie qui règne parmi les riverains.
