Jusqu’aux annĂ©es 70, de nombreux Tunisois avaient pour coutume d’aller se promener du cĂ´tĂ© du BelvĂ©dère ou de la CitĂ© Jardins et Mutuelleville pour admirer les villas de ces quartiers.
Un peu de l’âme de Tunis qui s’en va…
Au fil des ans et des changements urbains, beaucoup de ces villas ont disparu, victimes du pic des démolisseurs et du grand chambardement vécu par les quartiers résidentiels de la capitale.
Pourquoi je vous en parle ? Pour deux raisons… En premier lieu, parce que de rares villas survivent et qu’elles sont devenues des Ă®lots qui mĂ©riteraient mĂŞme d’ĂŞtre classĂ©s. Ensuite Ă cause des problèmes rĂ©currents que vivent au quotidien les habitants de ces vieilles demeures qui concentrent en elles un peu de l’âme de Tunis…
Villas avec parking intérieur
On vient de me raconter une incroyable histoire de parking et cela me fend vĂ©ritablement le cĹ“ur ; au point oĂą je voudrais m’en ouvrir Ă vous.
Dans ces villas dont je vous parle, il y a souvent un portail qui donne sur un parking dans une allĂ©e de la maison. Au fil des ans, ces quartiers sont devenus des quartiers d’affaires avec quelques rares rĂ©sidences qui, Ă cause du trafic automobile et du parking sauvage, vivent des problèmes incroyables.
Des quartiers sinistrés
Il ne suffit plus de mettre devant sa maison un panneau d’interdiction de stationner pour que l’accès Ă votre garage soit garanti. En effet, les autos se garent n’importe oĂą et vous bloquent Ă l’entrĂ©e comme Ă la sortie.
Ce calvaire – je peux en tĂ©moigner – atteint des proportions gigantesques du cĂ´tĂ© de la rue du BrĂ©sil ou de l’Argentine et aussi dans les rues Hooker Doolittle ou du Liberia.
D’autres endroits aussi subissent ces prises de bec quotidiennes entre rĂ©sidents bloquĂ©s dans leurs garages et fonctionnaires garĂ©s sans logique.
Mourir Ă cause d’une voiture mal garĂ©e
Parfois, le drame le plus absurde guette… RĂ©cemment, une personne a subi une grave crise et devait ĂŞtre transportĂ©e d’urgence mais la sortie du garage Ă©tait bloquĂ©e par un automobiliste introuvable et la personne malade dĂ©cĂ©dera Ă cause de tout le temps perdu Ă la sortir de chez elle;
Dans le mĂŞme quartier, un père de famille retraitĂ© – il fut un important commis de l’Etat – vient d’ĂŞtre verbalisĂ© et traĂ®nĂ© devant les tribunaux pour avoir empĂŞchĂ© qu’on bloque son garage dans des conditions homĂ©riques.
Chaque jour apporte son lot de bagarres, malentendus et crĂŞpages de chignons. Et la vie continue… Et, si cĂ´tĂ© centre-ville, ce sont les ambulants de toutes sortes qui font la loi dans les quartiers avoisinants quitte Ă terroriser des rĂ©sidents qui se barricadent chez eux ou vont louer ailleurs, cĂ´tĂ© BelvĂ©dère, le malentendu entre riverains et automobilistes prend les proportions d’un grave malaise.
Métastases et introuvable cohabitation
Par mĂ©tastases successives, cette situation est en train de dĂ©border tous les quartiers proches de l’hyper-centre de Tunis. les mĂŞmes problèmes sont le pain quotidien des habitants des Menzah historiques et de plusieurs quartiers comme par exemple Montfleury ou El Omrane.
Que faire ? Comment sauver les meubles ? Comment organiser enfin cette cohabitation chaotique entre résidents et automobilistes ?
H.B.